
(Ma mère à 16 ans)
La mort à toujours été la grande affaire de ma vie... et pour cause!
Entre les non dits et les secrets bien gardés, les questions interdites, les injonctions de ma mère au coucher et ceci pendant des années : "Et n'oublie pas : Fais une prière pour ta maman du ciel!" qui tombait comme un couperet,
sans explication...Entre une culpabilité confuse et une interrogation sans réponse, un désir d’aimer cette dame sur cette photo sur ma table de chevet et la sensation de lui trouver tantôt un air sévère tantôt un air affable, ou triste…
Jusqu’à ce qu’à l’âge de dix ans j’exige vraiment la vérité et je l’apprenne. Ma grand-mère m’en dévoilera plus par la suite, cela ne commençait pas très bien....
Mon histoire n’est pas unique je le sais.
Mais aux dates où l’on fête les « morts », j’avais envie de rendre hommage à celle qui m’a donné la vie au prix de la sienne.
Je suis née un trois novembre, demain c’est mon anniversaire… mais chaque anniversaire à toujours un arrière goût de mort.
Limoges 2004, sur sa tombe. Il y à une plaque où j'ai fait inscrire il y à longtemps :
Tu es morte en me donnant la vie,
mais tu vis toujours en moi.
Ta fille.

A Limoges, une jeune femme nommée Jeannine Caulier. épouse Vaquié. à sept mois et demi de grossesse, s’écroule sur le plancher de son appartement. Elle réussit à se traîner vers la porte pour appeler les voisins. Elle est transportée d’urgence à la clinique Jean Péticourt tenue à l’époque par des Sœurs.
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir prévenu le professeur Pontonnier, dont le fils exerce à Toulouse je crois savoir. Pas faute de s’être plainte souvent, de forts maux de ventre durant sa grossesse. « Mettez-vous des bouillottes chaudes sur le ventre Madame V, ça passera ».. Ma mère, obéissante, s’exécutait !
Pas un instant l’idée d’une appendicite n’à traversé l’esprit de ce ponte ? Pas un instant il n’a trouvé suspect ces plaintes, ces douleurs ?
Ma mère et une amie :

Ma grand-mère prévenue arrive le plus vite possible au chevet de sa belle-fille. Le professeur Pontonnier à les bras ballants, il les secoue de haut en bas, catastrophé, raconte ma grand-mère dans son journal intime, il balbutie : « Il ne faudrait pas qu’elle accouche maintenant, ça la tuerait ! C’est une péritonite aigüe, on a mit des drains mais le pue ne s’évacue pas ! Il ne faudrait pas qu’elle accouche maintenant ! »
Ma grand-mère va rester nuit et jours au chevet de ma mère jusqu’au bout, pendant quinze jours.
Ma « maman du ciel » aura eut une courte vie de souffrances qui plus est : Abandonnée elle-même le plus souvent par ses parents (elle attendra en vain sa mère pendant 6 heures d’affilée sur le balcon à Paris avant de prendre le train pour Limoges pour y rejoindre mon père) quand à son père à elle, pas de nouvelles non plus.
Pendant la guerre, délaissée par une mère qui trinquait au champagne avec les allemands, affamée avec son frère Guy, elle mangera dans les poubelles. Pas besoin d’aller au Caire chez les chiffonniers, elle aussi connaitra les détritus comme subsistance, et plus d’une fois. Elle s’en confiera à ma grand-mère.
Une histoire absolument sordide, dans un contexte sordide, la guerre.
Jusqu’à ce que leur plus grand frère Jean, les retrouve et les prennent sous son aile.
Je m’arrête là dans les détails, mais c’est la première fois que je dis publiquement que ma mère à mangé dans les poubelles : Et alors ?

(Ma mère enceinte de moi, travaillant à garder des enfants à Saint Jean de Luz)
On peut cliquer pour agrandir, impressionant...
A huit mois de grossesse, les contractions se déclarent : On la transporte en salle d’accouchement : Avec des kilos de glace sur le ventre, elle me met au monde, à moitié dans les vapes.
Lorsqu’on lui annonce le sexe de l’enfant, elle exulte de joie et dit à ma grand-mère : « J’ai une petite fille ! J’ai une petite fille ! » Elle veut me prendre dans ses bras, on lui ment : « La petite est fragile, elle est contagieuse : demain ! »
En fait, c’est elle qui est contagieuse : la péritonite est brutalement devenue « gangrène gazeuse », terme de l’époque, et le lendemain, le 4 novembre, sortant du délire du à la fièvre, elle s’exclame dans un dernier sursaut d’amour et de pardon : « Oh ! Mon papa ! » et expire dans les bras de ma grand-mère.
Elle avait 19 ans et demi.
Elle voulait m'appeller Lucie, en souvenir d'elle, on m'a donné son prénom.Ce n'était pas non plus une bonne idée, mais, bon....

J’ai été extrêmement rassurée de savoir (par ma grand-mère) que ma mère m’avait désirée : Car cela aurait pu se passer autrement si elle l’avait voulu…..
De savoir que sa grossesse n’était pas qu’un accident. En effet, elle avait connu mon père pendant la guerre, lui qui était venu d’Algérie avec ses frères pour faire cette guerre et l’avait attendu même après : elle était très amoureuse de lui.
Or ma mère était belle, grande, rousse : Ce n’était pas les prétendants qui auraient manqué ! Non, elle l’aimait.
Elle que sa propre mère lui demandait de la vouvoyer devant les autres (pour qui a lu « Dialogues avec mes parents disparus « de Pierre Zimmer peut comprendre), voir à peu près cette autre grand-mère que je n’ai pas connue (qui m’a évitée plus exactement) qui ne s’occupait que de sa beauté, ses toilettes et ses amants, et délaissait ses enfants.
Jusqu’à même être renvoyée de l’armée, il fallait le faire à l’époque… !
Ma mère sur la plage à Saint Jean de Luz avec une amie :

Alors bien sûr a commencé pour moi dès ma naissance une anorexie mentale sévère avec tout ce que cela comporte : Psy en tous genre… traitements médicaux et placements parfois dans des familles car ça n’allait pas avec ma pauvre mère (adoptive), elle-même abandonnée adolescente par sa mère (cela devait être une épidémie à l’époque), et placement dans un centre à Villars de Lans pendant 6 mois « Le petit Poucet », je m’en souviens très bien. Avec échecs scolaires à l’appui. Puis j’ai connu la névrose d’angoisse panique, massive, adulte, et après avoir été recueillie par deux amies psy, ce qui m’a évité le pire, j’ai entamé une psychanalyse (ce qui était quasi prédestiné pour moi) à Paris chez Jacques Hassoun, dont j’ai déjà parlé,
et de mon « handicap » j’ai fait un métier : De psychologue je suis passée psychanalyste pendant des années. Comme quoi…
Cette anorexie mentale m’a duré longtemps, avec des sursauts à l’âge adulte, de plus en plus espacés…
C’est la danse classique qui m’a sauvée, car à une période, je ne mangeais pas pour vivre mais pour danser….Voilà ce qu’à provoqué, pour moi, la mort de ma mère à ma naissance, et un contexte compliqué par la suite.
Mais il y à bien pire, je le sais.
je voulais simplement parler d'elle.
Ma mère et mon père à Limoges :

Moi aussi j’ai comprit tôt que la vie est fragile, et j’ai voulu très vite me donner entièrement au Christ : ce qui ne se fit pas.
Je n’oublierais jamais ma communion solennelle qui était pour moi comme un mariage avec Jésus, un profond bouleversement, indicible…
Crise mystique qui a resurgit, adulte, il n'y à pas si longtemps, différemment, et m’a laissée épuisée, je n’aurait jamais cru que cela pourrait recommencer…
Alors quand j’ai aimé, cela n’a jamais été à moitié et bien sûr, je ne pouvais que rester sur ma faim et/ou me détruire…
J’ai toujours su qu’il y avait un absolu ailleurs, et puisque la mort m’obsédait et bien : j’ai « parlé » avec les morts… qui ne sont pas morts !
TRANSCOMMUNICATION :
Tout est arrivé en 1991.
Novembre 1991 (tiens, tiens). Nous sommes trois dans une voiture. Un ami, Jean-Luc, nous demande si nous avons vu la dernière émission Ex-Libris. Réponses négatives. Il nous fait part de l’intérêt qu'il a pris à la regarder, car il y avait une dame, nommée Monique Simonet, qui est en contact avec L’au-delà. "Il parait qu'avec un simple magnétophone, on peut enregistrer les voix des défunts!" s’exclame-t-il.
J’écoute la conversation mais je ne parle plus. J'ignorais totalement l'existence de la trans-communication instrumentale, et j'y ai cru immédiatement, peut-être parce-que j'avais déjà vécu un événement extraordinaire. Un immense espoir se leva en moi : "Oh mon Dieu! Comme j'aimerais que cela puisse m'arriver!" pensais-je, et je ne dis rien à personne.
Monique Simonet est pionnière en France en transcommunication instrumentale :
Transcommunication ( M.Simonet)envoyé par jeffcolaJe laissais passer les Fêtes de Noël, je reculais le moment de l’expérience, car j'avais peur que "ça ne marche pas". En revenant de chez ma grand-mère, bien que ne m'étant pas encore documentée, je branchais mon micro mono. Je mis une cassette vierge, et j’appelais.. ma mère!!!.
Je ne l'ai pas eue immédiatement, mais vite!
Il est bien évident que ce que je faisais n'avait rien à voir avec la curiosité, mais que c'était un appel à l'amour. Aucune voix ne s'enregistrait, cependant, je commençais à sentir des présences dans la pièce, mais cela n'avait rien à voir avec mon expérience de 1989, comme des froissements même, presque des pas, quelque chose d'imperceptible mais réel. Je réécoutais régulièrement mes enregistrements.
Je ne mettais aucun support, n'étant pas informée, et mon temps d'enregistrement était variable; Il pouvait s'échelonner de 10 à 20 minutes. Je procédais à l'intuition, et n'avais pas de casque à ce moment là, aussi, je n'écoutais pas en direct.
En fin de face B de ma première cassette, je décrétais que cela devait être identique au reste et j'entamais une deuxième cassette. Mais une voix intérieure insistait : "Ecoutes la fin de la première cassette ".
Je repris alors cette cassette et j'écoutais :
-" Papa, pourrais-tu me parler ? Pourrais-tu me donner des conseils professionnels, c'est ta fille qui te parle ".
A l'écoute, des vrombissements qui m'auraient percé les tympans s'ils avaient été des effets Larsen lors de l'enregistrement, enflaient de plus en plus. Puis, j’entendis lorsque je me levais, car j'étais agenouillée près du fauteuil ou était posé le micro et aller vers mon bureau. Les vrombissements s'estompent. On entend le léger bruissement des feuilles de papier que je trie et une voix féminine se greffe dessus. C'est celle de ma mère je pense, décédée le 1 août 1990, un peu traînante,plutôt triste comme parlant à quelqu'un d'autre, comme si elle était accompagnée, la fin de la phrase se terminant par une exclamation teintée de joie :
-"Oui... c'est Jeannine... (puis la voix s’exclame, émerveillée) ma fille!".
Le choc fut sans précédent! Le miracle était arrivé‚ oui, la voix était très nette ! Mon cœur battait. Combien de fois ais-je écouté ce message ? Bien que sachant que ce n'était pas moi, je mettais tout mon esprit critique lors de la réécoute de cette phrase venue d'une autre dimension. Mais c'était à chaque fois l'éblouissement, l'éternité était là, dans cette cassette, dans cette petite phrase. J'avais eu raison de ne pas douter, raison de persister. l'au-delà me voyait, m'entendait, me répondait, et c'était l'amour de ma mère! Bien sûr ce n'était pas un grand message, mais c'était déjà un début. J'étais exaltée, mais ne parlais de cette expérience qu’à un ami.
Quelque chose me troublait : Et c'est la seule fois où j'ai volontairement "triché" en TCI : La voix était si nette que j'ai affirmé que c'était celle de ma mère.. adoptive. Car en fait je n'avouais pas que je ne reconnaissais pas sa voix......Cette voix qui disait :
"Oui.... C'est Jeannine!...Ma fille!" (là, exclamation)
C'est à dire : "Oui, c'est moi (temps de silence) et exclamation : ma fille!"
Alors que j'avais comprit : " Oui.. C'est jeannine ma fille !"
Mais pourquoi n'ais-je pas réalisé ce qui me parait maintenant être une évidence : C'est Jeannine, "ma maman du ciel" comme on m'a apprit à l'appeler... C'est pour moi tellement évident, des années après!
J'eu un deuxième message d'elle, que le Père Brune à écouté (toujours sans support).
Je faisais très peu de TCI, ce qui va changer l'année d'après, à la mort de Miguel.
Comme je n'avais plus de message, je demandais :
-"Suis interdite de vous parler à nouveau ou est-ce que vous me ménagez vraiment?"
Au bruit de la porte de la salle à manger que je pousse un peu la voix revient, plus nette encore,
vraiment très belle :
-"Non ma fille" elle répond aux deux questions...!Là j'ai su tout de suite que c'était elle!
Quelques années après (entre temps j'aurais lu les livres de Monique Simonet)je ferais consolider le tour de sa tombe à Limoges et l'embellirais avec du gravier Blanc.
Support langues étrangères, je parle à quelqu'un d'autre et une voix féminine surgit et dit :
-"Merci!" Sur le moment je suis surprise puis je comprends! Quelle émotion!
Je voudrais te dire maman que je t'aime, tu le sais, et que je t'ai toujours aimée. Comme j'aime mes parents. Je sais qu'on se rencontrera, qu'on se retrouvera et que tu me prendras dans tes bras.
Je n'ai pas l'impression d'avoir fait grand chose de ma vie, je le pense vraiment, à part de témoigner de la TCI, mais je me demande si cela n'est pas aussi un cadeau de ta part. Bref, je ne peux pas dire que je sois particulièrement fière de moi, à part quelques "trucs" (rires)
Je sais que ton amour est immense, et que tu m'as pardonnée lorsque de ce don précieux de la vie je n'ai parfois plus su l'apprecier, par découragement...
Je me rends seulement compte qu'à ces moments de ma vie, de là où tu es, tu as du souffrir de me voir comme cela, et cela me fait mal.
Pardonne-moi...
Mais cela m'aura apprit le sens de la souffrance, et plus de simplicité, je n'emploie pas un autre mot, trop galvaudé.
Je pensais dernièrement, au sujet de certaines épreuves, car je ne suis pas pour la souffrance à outrance : "Peut-être que si je n'avais pas été confrontée à ces épreuves, je ne serais pas devenue celle que je suis". Jamais je n'avais pensé comme cela avec une telle évidence.
Sous entendu que la souffrance est un implacable révélateur, et ne nous fait pas devenir autre que celui ou celle que nous sommes en puissance.
Et celle que je suis, c'est une partie de toi, maman
Ton coeur de mère a immédiatement répondu à mon appel en 1992, et je ne l'avais pas comprit!
Un jour viendra.....
Même si je ne suis pas pressée... Tu vois, j'ai progressé...
Ajout : Le Dim 9 nov 2008
Quelqu’un vient de me faire remarquer que je devrais rectifier ma réflexion : « je n’ai pas fait grand-chose de ma vie.. à part quelques trucs » cela pour l’honneur de ma mère. Moi aussi je n’étais pas trop contente en écrivant cela car j’ai toujours tendance à me dévaloriser. J’explique cependant que bien sûr, j’ai souvent fait du « bien » je n’aime pas trop cette expression genre « Béa ». J’ai souvent eu le cœur au bord des lèvres.
Mais je n’aime pas parler du bien que je fais, car j’ai depuis très longtemps remarqué que lorsque que quelqu’un fait du bien, on le félicite comme si c’était un exploit, comme s'il était un héros, alors que cela devrait être naturel, alors que le Mal parait lui, naturel…
Or j’ai souvent passé sous silence, à part vis à vis de quelques intimes et encore…ce que je faisais pour quelqu’un d’autre…
Je n’aime pas trop laisser parler l’EGO avec un grand E.
Non, en écrivant cela : Je voulais dire, faire quelque chose de plus grande envergure, comme certains (je me comparais) et c’était stupide.
Donc ma maman sait : Elle peut quand même être fière de moi !
De plus, j’ai aimé, « avec toute l’exigence de l’amour de Dieu » m’a dit un jour un prêtre, c'est-à-dire que j’ai beaucoup donné/reçu/payé… Je reparlerais de l’amour, bien sûr !
Et avec une énergie qui n'est pas celle du désespoir mais de l'amour, voici la mama :
A toutes les mamans....
P.S. Selon mon inspiration, des messages de transcommunication instrumentale ou autres phénomènes paranormaux peuvent être glissés dans d’autres sujets ici n'ayant pas de rapport directs avec ce thème. Il peut donc y avoir des messages de l’au-delà ailleurs que dans les sujets annoncés paranormaux…
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