dimanche 8 juin 2008

2. Raconte-moi l'Algérie grand-mère...

Mon grand-père et ma grand-mère



















Français, le savais-tu ?

Que savais-tu de nous, avant de nous connaître ?
Un fidèle portrait n’est jamais qu’un portrait.
Pour nous pouvoir juger – pouvoir te le permettre !
Il fallait négliger l’apparence et les traits.

Il fallait te mêler au peuple de nos villes ;
Vivre avec lui ses joies et partager ses peines ;
Et ne pas te laisser, tel un mouton servile,
Mener sur le chemin qui conduit à la haine.

Que savais-tu de nous, Français de Métropole ?
Savais-tu seulement que nous étions Français ?
Que nous l’étions. Avant qu’un dénommé De Gaulle,
Machiavel galonné, chez nous vint à passer.

Savais-tu qu’Hernandez, Mohamed et consort,
Chérissaient ton pays, car il était le leur ?
Et que pour le sauver par deux fois de la mort,
Ils vinrent le défendre, apaiser ses douleurs ?

Savais-tu qu’aux accents de « votre Marseillaise »
Nos cœurs battaient plus fort ? (Ô, maudites fanfares !)
Et savais-tu qu’Alger était terre française,
Avant de la livrer, inconsciemment, aux barbares ?

Savais-tu ?... Savais-tu ?... Non !
Tu ne savais rien !
Pour toi, nous habitions cette lointaine Afrique,
Où nous faisions « suer le burnous algérien »,
Au nom d’un Empereur ou d’une République.

Armand Claude Villa (« Afin que rien ne se perde »)

1962

Vous ne nous avez pas accueillis bras ouverts,
Petits, mesquins, rancis dans vos sous-préfectures,
Confinés dans vos fiefs aux étroites bordures…
Fallait-il qu’on vous l’ait borné votre univers !
Que l’on ait déguisé la victoire en revers, …
Notre ardeur au travail devenant flétrissure,
Notre combat souillé, risible la blessure,
De dix printemps d’horreur, dix étés, dix hivers
Vous nous avez perdus dans vos lois scélérates,
L’inhumaine rigueur des esprits bureaucrates,
De dossiers en dossiers, de rancœur en rancœur !
Balançant de l’injure à la fausse promesse,
Allongeant le poison avec du vin de messe,
Quand il aurait suffit d’avoir un peu de cœur.

Geneviève De Ternant « Poèmes dans la tourmente »<:P>
E XILéS

Fille de Pieds-Noirs


Nous sommes tous des exilés de quelqu’un ou de quelque part. Ma grand-mère n’est plus, et je suis en exil. En exil de l’amour maternel, oui ! En exil de la quiétude, du bien être, de la joie et la beauté. «Raconte-moi l’Algérie Grand-mère ! », et alors pendant des minutes entières, ses mots jamais ne se tarissaient. Pendant des heures si je l’avais laissée faire ! Grand-mère mon havre de paix, mon bonheur, mon repos. Celle qui me comprenait, me devinait, m’aimait. Je n’avais pas toujours besoin de parler. Je me trompais souvent et l’appelait « maman », alors nous riions ! Grand-mère à l’amour inaltérable. C’est auprès d’elle que je venais panser mes plaies. Elle m’aimait tant que sa présence me suffisait, souvent je n’éprouvais même plus le besoin de dire. Dans son sillage, tout s’effaçait. Grand-mère, mon oasis, mon paradis sur terre ! Notre complicité, nos joies et nos disputes légendaires : Elle était plus têtue que moi ! O combien ! Alors son perpétuel accent pied-noir se faisait plus prégnant. Même nos chamailleries me manquent… Grand-mère mon amour, grand-mère beauté, simple mais élégante, un tantinet austère, juste ce qu’il faut pour « avoir l’air comme il faut », grand-mère pureté, esprit de jeune fille encore souvent naïve, et pourtant tellement…médium ! Etrange mélange de pureté et de connaissance ! Grand-mère romantique et pourtant volontaire, faisant de sa vie un art : Ses doigts de fée créaient de la dentelle et des broderies à nulles autres pareilles. A Mascara et à Toulouse, ses doigts couraient sur le clavier du piano Klein….A Mascara et à Oran, devant des musiciens avec qui elle était en duel : De concertos ! Quand elle a du partir, à sa grande surprise, à la fin d’un morceau : « Ils se sont levés d’un coup ! Tous ensemble, muets… », dans un silence terrible, un silence qu’elle entendrait toujours, et qui à travers ses mots, me faisait frissonner. . Puis Toulouse et les cours de piano, c’était autre chose. Des cours trop rares pour survivre. C’était l’exil, la dureté de la vie, l’étroitesse. Rue Raoul Ponchon, que de souvenirs ! Ce coq légendaire élevé en cachette par ma grand-mère sur son minuscule balcon, (en guise de paiement de cours de piano), objet de discussions passionnées, de fou rires, qui ne cessèrent que lorsqu’il finit occis…dans nos assiettes. Puis avenue de l’URSS, et rue de Faubourg Bonnefoy, en passant le pont Matabiau. Et pour moi, pensionnaire chez les Sœurs à Sainte Marie de Nevers rue du Taur, tant de fois arpentée et qui ouvre ses bras place du Capitole ! Puis l’externat, ma vie chez elle ! Des années de bonheur!

Car j’ai vécu à Toulouse, outre que j’y suis allée souvent petite fille, et tous les mois pendant des années à l’âge adulte ! Oui, j’ai vécu à Toulouse ! Je l’ai traversée à pied du Nord au Sud, et de l’Est à l’Ouest, et y ai fait les quatre cent coups ! Je peux y revenir, je n‘y suis pas interdite de séjour, mais je suis quand même en exil, car Toulouse, c’est ma grand-mère, et ma grand-mère n’est plus ! De voir couler la Garonne, j’ai mal, de traverser la place du Capitole, j’ai mal, aller rue Saint Rome, et ailleurs : Le bar des Américains, sur la place aux jets d’eaux, et tant d’endroits encore ! Toulouse tu me fais mal parce que je t’aime, je t’ai dans la peau ! Tu me fais mal parce que tu es toute ma vie, une vie maintenant révolue : c’est là que Reine Cathala, épouse Vaquié, y résida, après Mascara, et où mon grand-père mourut deux ans après. Exilé, errant dans Toulouse à la recherche d’un travail, rongé par le souci et le chagrin, quelque chose se rompit dans son cerveau, et il tomba sur un trottoir de la ville rose. Il n’eut pas le temps d’apprendre à t’aimer, O Toulouse ! Je suis en exil de Toulouse, parce que Toulouse c’est tout un pan de ma vie, de mes joies, de mes premiers émois, des mes amis Pieds-noirs, et d’un reste de famille divisée -O ! Maudites disputes- Toulouse arrogante, bouillonnante et susceptible, un brin lascive, où se croisent métropolitains et exilés. Toulouse où soufflait, mêlé au vent d’autan, un vent algérois.

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L’Algérie de mes racines, depuis 1830. Pays qui m’était interdit par la rancœur de mon père, sa déception et son chagrin. Dans le discours de ma famille, éclatée à Paris, Marseille, Montpellier et Toulouse, tu es là sans cesse, Algérie ! Mes albums de famille sont remplies de dunes de sable oranaises, de sourires fiers de mes arrières et arrières grands parents, et de Pères Blancs. Algérie, pays inconnu, mais tant raconté ! Zora fidèle à la famille…et sa mouna que j’ai tant savourée ! Les pâtisseries orientales, couleurs mordorées, chef d’œuvre du regard, concentré de soleil, mais ruisselantes de miel qui à force m’écoeurait. Je leur préférais le tendre loukoum parfumé aux jolies couleurs pastel. Les orgies de couscous, blé de ta terre, Algérie ! Le thé à la menthe, et la liqueur de fleur d’oranger, spécialité de ma grand-mère ! Les réunions entre pieds-noirs très exubérantes… ! La musique, les chansons ! La voix ténor de mon père, mon premier et plus grand danseur de tango ! Très sollicité ! Son fort accent pied-noir, et dans son vocabulaire, comme dans celui de sa mère, des endroits qui me faisaient rêver : Al Bahdja « Alger la Blanche », El Djazaïr, Oran, Constantine, Mascara, Aïn-Sefra, Aïn-Fares, Mostaganem, Colombéchar, Arzew, Tiaret, Tlemcen, et combien d’autres encore ! Et le soleil, le soleil dans le bleu azur… Lors des ces réunions, je partageais leur fête, je vibrais, j’épousais la fièvre des retrouvailles, j’écoutais les souvenirs échangés de ceux qui avaient hérités et perdu, là-bas, une vie idéale, dans un pays magnifique…grâce à la sueur des premiers colons, leurs ancêtres ! A Toulouse, combien de fois, dans l’autobus, j’accrochais un sourire complice sur mon visage, lorsque j’entendais l’accent Pied-Noir ? Audacieuse, je m’approchais de ces inconnus qui ne semblaient pas choqués, et nous parlions de l’Algérie ! Ma passion pour Enrico Macias, à l’écouter, enfermée pendant des heures dans ma chambre ! C’était compulsif, je recherchais mon identité d’enfant de Pied-Noir, je vibrais pour l’Algérie ! J’étais imprégnée de la passion de ma famille. C’était cela mon héritage ! Mais jamais je n’ai pu épouser leur haine qui surgissait parfois, masque hideux, grimace obscène, qui quelque en soit la cause, me devenait insupportable. Alors je rejetais l’Algérie, je n’en pouvais plus ! Je me disais « Ce n’est pas moi, cela ! Je n’y peux rien après tout ! ». J’étais ballottée. Le Père Becquart, (Révérend Père Henri Becquart) de la Confédération Charles de Foucault, resté comme un membre à part entière de la famille, en France, et que j’ai toujours connu.



(Photo Père Becquart Aïn Sefra 1949) (On peut cliquer sur les photos pour les agrandir)


C’est lui qui a instruit, lors de leur internat en Algérie, mon père et mes oncles. Exotique Père Becquart, grande silhouette blanche immaculée, au long rosaire pendant de son cou, avec sa barbe bien taillée, si prolixe, à l’œil vif, qui nous a tant conté ses pérégrinations en Afrique du Nord et du Sud, et qui nous a tant fait rire lors de soirées interminables ! Il me parlait de sa foi sans jamais me l’imposer, même lorsque je connu une période de révolte anti-cléricale. Mais il me connaissait, il savait mon cheminement, l’exaltation mystique de mon enfance, mes exigences, ma soif d’absolu déçue, et me disait : « Dieu n’aime pas les tièdes ! Alors, pour toi, ça va ! » Il était simplement un témoin de Dieu, sans ostentation. Auprès de lui j’oubliais les iniquités de l’église. Prêtre de terrain car missionnaire, il était vrai et humble. Nos discussions étaient sans fin. Il était pour moi, à lui seul, l’Afrique toute entière. Plus tard, dans la maison de retraite des Pères Blancs à Bry sur Marne, il soupirait lorsque je lui apportais des pots de fleurs qu’il me réclamait sans cesse ! Comment les planter dans ce semblant de terre sur son balcon étroit ? « Oui ! C’est pas comme là-bas » me disait-il tout bas ! J’avais mal pour lui ! Et comme s’il avait commit un péché « d’attachement », il changeait aussitôt de sujet, d’un ton jovial.



Algérie, pays interdit du vivant de mon père, je ne t’ai pas perdue, je n’ai pas « tout laissé là-bas ». Cela m’a aidée à mieux comprendre, à me dire souvent : « Heureusement que je ne l’ai pas connue ! Que je n’y suis pas née, que je ne l’ai pas quittée », c’était ma façon de l’aimer par l’absurde ! Mais cela m’a aidée à ne jamais glisser vers la haine, et de la détester cette haine qui enflammait les cœurs de quel côté qu’elle vienne ! Cette haine qui m’a fait si souvent mal que parfois, j’ai caché mon histoire ! C’était trop lourd pour moi, et sans savoir pourquoi, j’éprouvais de la culpabilité… J’étais lucide : Je savais qu’il était plus facile pour moi d’être objective puisque je n’avais pas subit la déchirure du déracinement, mais que c’était une chance de pouvoir avoir du recul Simplement parce que dans le discours de ma grand-mère, il n’y a jamais eut de haine : De la nostalgie, du regret, de la peine surmontée, mais jamais de sentiments violents. Et si mon pauvre père n’a pas pu étouffer son immense colère, ma grand-mère fut là, qui faisait contrepoids. Parce qu’elle était là, je ne retenais que le désespoir et en oubliais la violence. Je ne retenais que l’amour et non pas le désir de vengeance. Quelques soient les causes ou les raisons, le prix avait été assez cher payé, au prix du chagrin et du sang, d’aimer un pays où l’on est né et où l’on a grandi, et dont on vous a chassé. Quelque soit la couleur du sang. Quelque soit la race.
<:A>

Je me suis débattue au milieu de tout cela, j’ai fait la part des choses et tenté de comprendre qui étaient les arabes et les Pieds-Noirs. Tenté de comprendre qui je suis, moi fille de Pieds-Noirs, au milieu de cet imbroglio qui cimente mon histoire, de tourmente où jaillit tantôt la nostalgie, tantôt l’amitié ou la rancune.. Au milieu de ces racines qui étaient les miennes et qui parfois m’échappaient. Réelles et imaginaires à la fois et pourtant inscrites en moi. Ce pays de mes ancêtres, de mes parents ; mirage et réalité, désir et frustration. Etre et ne pas être ; identité par procuration ! Plus tard, pour ne plus être assaillie de questions j’ai du chasser de mon vocabulaire des expressions arabes et pieds-noirs, que j’employais couramment, naturellement, et qui étonnaient certains. Et quand, dans le moments tardifs et noirs de ma vie, esseulée, dans la détresse, j’ai du, pour survivre, me séparer de choses qui m’étaient chères, je me disais : « Ta grand-mère, elle a tout perdu là-bas ? Elle a pourtant survécu ! Alors tu survivras ! » Algérie, tu m’a entre autre, apprit le détachement. Premiers pas vers la sagesse. La sagesse qui était l’essence même de ma grand-mère. Mais je portais aussi la plainte des exilés, malgré moi ! A travers ceux que j’aimais, mes parents. La plainte d’un amour perdu, pour certains trahi. Mais d’un amour tout de même…Et c’était aussi ma plainte Le destin m’aida : Comme on n’échappe pas à ses racines, inconsciemment, je démêlais les fils de mon histoire sur la rive méridienne du Grau du Roi. Cette plainte qui s’étirait en moi, je pu la bercer au contact des gitans ! Elle s’appela Tona. Car à travers la rumba, quelques accords inhabituels, plaqués ci et là enflammèrent à jamais mon cœur. Mon âme, insidieusement, avait trouvé son écho, sa mélodie. J’avais trouvé mon cri. J’avais construit ma propre route à un carrefour où se concentrait l’Algérie, l’Espagne et Toulouse à la fois : Le Flamenco ! Je retranscris ces poèmes, parce que ma grand-mère me les avait dédiés, pour que nul n’oublie ! Ou que certains apprennent… J’espère que ce petit manuscrit fera son chemin. Certains de ces poèmes recopiés sont d’une telle splendeur ! Comme celui de cette Pied-Noir qui vient de me faire pleurer sans retenue en le lisant. Cette Pied-Noir qui dans son exil, a eu le temps d’aimer Toulouse ! Faire des vers ou de la prose, c’est bercer sa peine, alors, écoutons-les, ceux qui viennent de « là-bas ». Nous sommes tous des exilés de quelqu’un ou quelque part.


Jeannine Vaquié, Fleur de Corail Clermont-Ferrand Novembre 2006 fille et petite fille et arrière arrière petite fille de Pieds-Noirs, Mascara, (Algérie ) à ma grand-mère paternelle, Reine Cathala, épouse Vaquié Née à Mascara Ain-Fares (Algérie), le 13 juillet 1900, décédée à Toulouse (France), le 12 août 1998




Maison Miraglia, rue paul Doumer, où habitait ma grand-mère (J'ai eu cette photo grace à l'amabilité du site "Mascara, Algérie de ma jeunesse") en lien ici.



Comme je le disais précedement : Merci Monsieur Gilles Perez, vous m'avez ôté un poids énorme! Extrait entretien : http://babelouedstory.com/thema_les/souvenir/1035/1035.html



"A quel titre personnel avez-vous ressenti le besoin de réaliser ce film ?"
" Parce que pendant très longtemps j'ai eu honte de dire que j'étais moi-même Pied noir. Je « zappais » une génération de mon histoire familiale, parlant plus volontiers de mes racines andalouses que du passage de mes ancêtres en Algérie. Parce que, à ce mot, sont attachées une honte et une culpabilité. Parce qu'idéologiquement, à l'école, puis dans les milieux tant professionnels que politiques où j'ai évolué ensuite, il faut être du côté du persécuté et, dans cette histoire, le persécuté, c'est communément l'Algérien. Je reste du côté du persécuté. Je garde la justice chevillée à l'âme. Je suis pour l'indépendance des peuples et le respect de l'être humain. Et les années de reportage m'ont appris que les histoires humaines racontent mieux que n'importe quelle analyse politique un conflit, une crise. On n'avait jamais donné la parole aux Pieds noirs, si ce n'est pour les stigmatiser. Jusque là, j'acceptais qu'ils aient souffert au moment du rapatriement mais je ne voulais surtout pas savoir comment ils avaient vécu là-bas parce que je m'attendais à découvrir des comportements de « salauds » parmi mes ancêtres. Par ce film, en remontant l'histoire familiale et collective, j'ai découvert un petit peuple essentiellement issu de la classe ouvrière dont il a toujours défendu les valeurs et les droits, y compris ceux des Algériens." Gilles Perez





rachid et le flamenco envoyé par rachidalaoui Rachid du groupe Casta Cali Gipsy rai



SUITE : http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2009/01/1-regards-sur-lalgrie-part-one.html


Voir http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2008/03/2arabo-gitan.html


http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2008/05/2-l-bas.html

7 commentaires:

fuegogitana a dit…

Que bel article!
Autant par le texte que par la vidéo!
Tout mes respects......
Lorsque j'étais enfant, par la radio, les médias, j'avais une vision éronnée des "pieds noirs" qui quittaient l'Algérie!Tu le décris si bien.
A l'époque je ne me posais pas trop de questions,de même pourquoi mes grands parents avaient fuis l'Italie.
Aujourd'hui, je vis au milieu des grands ensembles,j'ai la chance de côtoyer,toutes les ethnies,de comprendre leurs cultures...Et je dois dire,que j'ai de nombreux amis de toute nationalité.Mon partenaire de danse,(excellent),est pied-noir.
Mais je dis bravo, pour tout ce texte écrit avec tant de sensibilité, qui me touche.
Félicitation pour ce bel hommage rendu aux pieds-noirs et à ta grand-mère.Pour l'histoire rétablie.

Anonyme a dit…

Quel émouvant hommage rendu à votre grand-mère! Et à la ville de Toulouse, immortalisée par l’incomparable chanson de Nougaro.
C’est douloureux mais fort cette recherche de vos racines en Algérie.
Brocéliande

Fleur de corail Jeannine Toiron-Vaquié a dit…

Merci fuegogitana! Mon texte est simple, quand à "l'histoire rétablie" c'est surtout à Gilles Perez que revient le mérite, besos.

Fleur de corail Jeannine Toiron-Vaquié a dit…

Merci Brocéliande. oui, elle est très belle cette chanson de Claude Nougaro, unique.

Fleur de corail Jeannine Toiron-Vaquié a dit…

Précision, Rachid et le flamenco, c'est le groupe casta cali, ceux qui ont fait "fatima" le groupe dans le billet "arabo-gitan", que j'avais posé. Ils sont doués n'est-ce pas?

Anonyme a dit…

Merci fleur de corail

tous ces mots qui courent et cette musique qui ne nous quitte pas.

Alors mes mots viennent aussi,
le mot famille qui désigne l’appartenance à un groupe
dont les origines sont communes.

J’ai eu un temps mis en place des recherches pour aller loin et tout prêt concernant ma famille d'europe centrale et ma quête fut courronnée de succès.

Rechercher ses origines procure un fort sentiment d’appartenir à un CLAN.

Et les vivants du clan sont les témoins vers qui nous retenons, nous enregistrons
de très très beaux moments , des moments pleins.

Comme s’ils ( ces moments)avaient la tâche de perdurer, pérenniser une identité, celle du clan.

C’est un peu se relier aux esprits invisibles et les invoquer comme les nourrir.

Et en ces souvenirs Fleur de Corail, tu nourris l’autre.... c’est un peu se nourrir soi-même.


Merci .

Alaxis du clan.

Fleur de corail Jeannine Toiron-Vaquié a dit…

Merci Alaxis, c'est très bien dit....