vendredi 21 décembre 2012

4. Joyeux Noël à tous !

FLEUR DE CORAIL VOUS SOUHAITE UN JOYEUX NOEL



pas trop d'excès pour ces fêtes !

de la joie, de la bonne humeur et surtout de l'amour !





ET VOUS DONNE RENDEZ-VOUS L'ANNEE PROCHAINE !



mercredi 12 décembre 2012

3. Viva la Virgen de Guadalupe ! Viva !

Aujourd'hui est la Fête de Notre Dame de Guadalupe, la Vierge du Mexique, dont j'ai beaucoup parlé ici, les mois de décembre et en août 2008. Cette année, je pose le récit complet des apparitions (tiré de diverses sources et un peu modifié par moi à quelques endroits) et pour enchainer, je pose un PPS qui relate les découvertes scientifiques faites sur la tilma de Juan Diego.


Tout récit sur les apparitions de Notre Dame de Guadalupe est inspiré du Nican Mopohua, ou Huei Tlamahuitzoltica, écrit en Hahuatl, la langue Aztèque, par l’écrivain Indien Antonio Valeriano autour de la moitié du XVIe siècle. Malheureusement l’origine de son ouvrage n’a jamais été connu. Une première copie fut publiée en Nahuatl par Luis Lasso de la Vega en 1649.

Samedi 9 décembre 1531 PREMIERE APPARITION :

Un samedi, tout juste avant l’aube, Juan Diego était en route pour le culte divin et pour ses propres affaires. Lorsqu’il arriva au pied de la colline connu sous le nom de Tepeyacac, le jour parut et il entendit chanter sur la colline, comme un chant de différents beaux oiseaux. Occasionnellement la voix des chanteurs s’arrêtait et il semblait que l’écho répondit. Le chant, très doux et délicieux, était plus beau que celui du coyoltotol, du tzintizcan et d’autres beaux oiseaux. Juan Diego s’arrêta pour voir et se dit à lui-même “Par chance, suis-je digne de ce que j’entends? Peut-être suis-je en train de rêver? Suis-je réveillé? Où suis-je? Peut-être suis-je dans ce paradis terrestre dont nous parlaient nos ancêtres? Peut-être suis-je maintenant au ciel?” Il regardait vers l’est, vers le haut de la colline d’où venait ce précieux chant céleste; puis, subitement le chant s’arrêta et le silence régna.
Il entendit alors une voix venant de la colline qui lui disait “Juanito, Juan Dieguito”
Il s’aventura alors vers l'endroit où on l’appelait. Il n’était pas le moindrement effrayé; au contraire, il jubilait. Il grimpa alors la colline pour voir d’où on l’appelait. Quand il atteignit le sommet il vit une Dame qui s’y tenait debout et qui lui dit de s’avancer. S’approchant d’elle, il s’émerveilla de sa grandeur surhumaine; ses vêtements brillaient comme le soleil; la falaise sur laquelle reposaient ses pieds étincelait de lumière comme entourée d’un bracelet de pierres précieuses, et la terre resplendissait comme un arc en ciel. Les mezquites, nopales et autres mauvaises herbes qui poussent à cet endroit, paraissaient comme des émeraudes, leurs feuillages comme des turquoises, leurs branches et leurs épines brillaient comme de l’or. Il s’inclina devant elle et entendit sa parole, douce et courtoise, comme quelqu’un qui vous charme et vous enchante profondément.
Le Codex 1548 ou Codex Escalada : le plus ancien document datant de l'époque même des apparitions! Mesurant 20 par 13,3 cm, représentant la première et quatrième apparition

Elle lui dit : “Juanito, le plus humble de mes fils, où vas-tu?”
Il lui répondit “Madame et enfant, Je dois atteindre ton “église à Mexico, Tlatilolco, afin de poursuivre les choses divines qui nous sont enseignées et données par nos prêtres et nos délégués et Notre Seigneur.

Elle lui parla alors ainsi:
“Sache et comprends bien, le plus humble de mes fils, que je suis la toujours vierge Sainte Marie, Mère du Vrai Dieu pour qui nous existons, du Créateur de toutes choses, Seigneur du ciel et de la terre. J’aimerais qu’une église soit érigée ici, rapidement, afin que je puisse vous montrer et vous donner mon amour, ma compassion, mon aide et ma protection, parce que je suis votre mère miséricordieuse, à vous, à tous les habitants de cette terre et à tous ceux qui m’aiment, m’invoquent et ont confiance en moi. J’écoute leurs lamentations et je remédie à leurs misères, leurs détresses et leurs peines. Afin d’accomplir ce qu’exige ma clémence , va au palais de l’évêque de Mexico et tu lui diras que je manifeste un grand désir qu’ici, sur cette plaine, une église soit construite en mon honneur; tu lui raconteras dans les moindres détails tout ce que tu as vu et admiré et ce que tu as entendu. Sois assuré que je te serai extrêmement reconnaissante et que je te récompenserai, parce que je te rendrai heureux et digne de récompense pour les efforts et la fatigue que tu vas endurer pour cette mission. Voilà, tu as entendu mes instructions, mon humble fils, va et fais tous tes efforts.”

A cet instant, il s’inclina devant elle et dit “ Madame, Je vais obéir à tes instructions; maintenant je dois te quitter, moi, ton humble serviteur ".
Il descendit alors afin de s’acquitter de sa tâche et prit l’allée qui mène tout droit à Mexico.

DEUXIEME APPARITION
Ayant pénétré dans la ville, il se rendit directement et sans délais, au palais épiscopal ou venait d’être nommé un nouveau prélat, le Père Juan de Zumarraga, un Religieux Franciscain. A son arrivée, il essaya de le voir; il plaida auprès des serviteurs afin qu’ils annoncent sa visite, et après une longue attente il fut informé que l’évêque avait ordonné de le faire entrer. En entrant, il s’inclina et s’agenouillant devant l’évêque il lui transmit le message de la Dame du ciel. Il lui raconta aussi tout ce qu’il avait admiré, vu et entendu. Après avoir écouté son bavardage et son message l’évêque trouva cela incroyable; il lui dit alors:” Tu repartiras, mon fils et je t’écouterai à mon gré. Je reprendrai tout depuis le début et réfléchirai sur les vœux et les désirs pour lesquels tu es venu.”
Il s’en alla et paraissait triste car le message n’avait pas été accompli sous toutes ses formes. Il rentra le même jour. Il revint directement au haut de la colline et rencontra la Dame du ciel qui l’attendait à la même place où il l’avait vue la première fois. La voyant, il se prosterna devant elle et lui dit : “Madame, la plus petite de mes filles, mon Enfant, j’a été là où tu m’as envoyé afin de me conformer à tes instructions. Avec beaucoup de difficultés j’ai pénétré dans le bureau du prélat. Je l’ai vu et lui a fait part de ton message, comme tu me l’avais commandé. Il m’a reçu bienveillamment et m’a écouté attentivement mais sa réponse laissait entendre qu’il ne me croyait pas. Il m’a dit “Tu reviendras et je t’entendrai à mon gré. Je reprendrai tout depuis le début et réfléchirai sur le voeu et le désir qui t’ont amené.” J’ai parfaitement compris de par la façon dont il m’a répondu qu’il pensait que ton désir d’avoir une église qui te soit consacrée est une invention de ma part, et que ce n’est pas ton ordre, aussi je te supplie fortement, Madame, de confier l’accomplissement de ton message à quelqu’un d’important , de connu qui inspire le respect et l’estime, afin qu’on le croie; parce que je ne suis rien, je suis une petite ficelle, une minuscule échelle, une queue, une feuille et toi, mon Enfant la plus petite de mes enfants, ma Dame, tu m’as envoyé à une place que je ne fréquente jamais ni ne m’y repose. Je t’en prie , pardonne moi ce grand désagrément et ne sois pas irritée, Madame.
Nican Mopohua : " ainsi est raconté " en langue aztèque, retrace les événements des apparitions (le plus ancien daterait de 1500/1545

La Vierge Marie répondit:
” Ecoute, ô le moindre de mes fils, tu dois comprendre que j’ai de nombreux serviteurs et messagers à qui je peux confier l’accomplissement de mon message et l’exécution de mon désir, mais c’est toi précisémenet que je sollicite et demande de m’aider afin que par ta médiation mon voeu soit accompli. Je t’implore ardemment, toi le moindre de mes fils, et avec fermeté je t’ordonne d’aller demain voir l’évêque. Tu y vas en mon nom et tu lui fais connaitre mon voeu intégral selon lequel je lui demande de commencer la construction d’une église. Et dis-lui aussi que c’est Moi, en personne, la toujours-vierge, Sainte Marie, Mère de Dieu qui t’ai envoyé”

Juan Diego répondit: “Madame, mon Enfant, je ne veux pas te faire de la peine. Joyeusement et de plein gré j’obéirai à tes instructions. Sous aucune condition je ne manquerai de le faire; j’irai accomplir ton désir car non seulement le chemin est pénible mais peut-être que je ne serai pas écouté avec plaisir, ou si on m'écoute on ne me croira peut-être pas. Demain après-midi, au coucher du soleil, je reviendrai te porter la réponse de ton message au prélat. Je prends maintenant congé de toi, le plus petite de mes enfants, mon Enfant et Madame. Repose-toi entre-temps” Il s’en alla se reposer chez lui.




Dimanche 10 décembre 1531 : TROISIEME APPARITION

Le jour suivant, il quitta la maison avant l’aube, et prit le chemin de Tlatilolco, afin d’être instruit des choses divines et d’être présent à l’appel, après quoi il irait voir le prélat.
Vers dix heures, rapidement, après avoir assisté à la Messe et avoir inscrit sa présence, il s’en alla quand la foule se fut dispersée. Sur l’heure JuanDiego se rendit au palais de l'évêque.
A peine fut-il arrivé qu’il essaya ardemment de voir l’évêque. Après encore beaucoup de difficultés il parvint à le voir. Il s’agenouilla à ses pieds. Il s’attrista et pleura pendant qu’il exposait les instructions de la Dame du ciel demandant à Dieu de lui accorder qu’on croie à son message et au vœu de l’Immaculée pour qu’un temple soit construit là où Elle le voulait.
L’évêque, afin de se rassurer, lui posa beaucoup de questions, lui demandant où il l’avait vue et comment elle était. Il décrivit le tout à la perfection à l’évêque.
Malgré les explications précises de son apparence et de tout ce qu’il avait vu et admiré, qui en soi indiquait qu’elle était la toujours-vierge Sainte Mère du Sauveur, Notre Seigneur Jésus-Christ, il ne lui accorda néanmoins aucun crédit lui disant que pour sa requête il lui fallait faire ce qui lui était demandé mais de plus qu’un signe était nécessaire afin qu’il puisse croire qu’il était vraiment envoyé par une Dame du ciel.

Juan Diego dit alors à l’évêque “Monseigneur, écoutez! Quel doit être le signe que vous demandez? Car j’irai le demander à la Dame du ciel qui m’a envoyé vers vous.”
L’évêque voyant qu’il acceptait sans aucun doute et ne se rétractait pas, le renvoya.
Il ordonna immédiatement à quelques personnes de son entourage, en qui il pouvait avoir confiance, de le suivre et de surveiller où il allait, qui il voyait et avec qui il parlait.
Ceux qui le suivirent le perdirent de vue alors qu’ils traversaient la ravine près du pont de Tepeyac. Ils cherchèrent partout mais ne purent le retrouver. Ils revinrent donc non seulement parce qu’ils étaient fatigués mais aussi parce que leurs desseins avaient été déjoués, et cela les avait mis en colère. Et c’est ce qu’ils racontèrent à l’évêque. Pour l’influençer afin qu’il ne crut pas en Juan Diego, ils dirent à l’évêque que Juan Diego le trompait et inventait ce qu’il racontait ou qu’il avait seulement rêvé ce qu’il racontait et demandait.
Finalement ils s’arrangèrent pour que, si jamais il retournait, il fût retenu et durement puni afin qu’ il cessât de mentir et de tromper.

Entre temps, Juan Diego était avec la Bienheureuse Vierge lui rapportant la réponse de Monseigneur l’évêque.
La Dame, après l’avoir écouté, lui dit:

”Très bien, mon petit, tu repartiras là-bas demain, afin de porter à l’évêque le signe qu’il a demandé. Avec cela il te croira et dans son regard il n’y aura ni doute ni soupçon. Et sache, mon petit, que je te récompenserai pour ta sollicitude, tes efforts et ta fatigue à mon égard. Je t’attendrai ici demain.”

Quatrième jour : Lundi 11 décembre 1531

C’est le jour suivant, un lundi, que Juan Diego devait porter un signe pour qu’on le croie, mais il n’y revint pas parce que, en rentrant chez lui, son oncle, Juan Bernardo, était tombé malade et son état était grave.
Il appela d’abord un docteur qui l’aida mais c'était trop tard, son état empirait. A la tombée de la nuit son oncle lui demanda d’aller à l’aube à Tlatilolco et de ramener un prêtre pour le préparer et entendre sa confession car il était certain qu’il allait mourir et qu’il ne se lèverait plus ni ne guérirait.

Quatrième apparition 12 décembre 1531 :


Le mardi, avant l’aube, Juan Diego partit de sa maison pour Tlatilolco pour ramener un prêtre et comme il s’approchait de la route qui rejoint la pente qui mène au sommet de la colline de Tepeyac, vers l’ouest, et où il avait l’habitude de traverser la route, il se dit : “ Si je continue ce chemin, la Dame va sûrement me voir, et je pourrais être retenu afin que je puisse porter le signe au prélat comme convenu; mais notre premier souci est d’aller rapidement appeler un prêtre car mon oncle l’attend certainement” il fit donc le tour de la colline afin qu’il ne puisse être vu par elle qui voit bien partout.

Il la vit descendre du haut de la colline et regarder vers là où ils s’étaient rencontrés précédemment.
Elle s’approcha de lui au bas de la colline et lui dit” :

“Qu’y a-t-il, le moindre de mes fils? Où vas-tu?”

Etait-il affligé ou honteux ou effrayé? Il s’inclina devant elle. Il la salua, disant:” Mon Enfant, la plus tendre de mes filles, Madame, que Dieu veuille que tu sois satisfaite. Comment vas-tu ce matin? Est-ce que ta santé est bonne, Madame et mon Enfant? Je vais te faire de la peine. Sache, mon enfant, qu’un des tes serviteurs , mon oncle, est très malade, Il a attrapé la peste et est sur le point de mourir. Je dois me hâter vers ta maison à Mexico afin d’appeler un de tes prêtres, aimé de Dieu, pour qu’il entende sa confession et lui donne l’absolution car, depuis notre naissance, nous sommes venus au monde pour nous préserver des oeuvres de la mort. Mais si je pars, je reviendrai ici rapidement afin d’aller porter ton message. Madame, mon Enfant, pardonne moi, sois patiente avec moi pour le moment. Je ne te decevrai pas, la plus petite des mes filles. Demain je viendrai en toute hâte."

Après avoir écouté les paroles de Juan Diego, la Très Sainte Vierge répondit:

”Ecoute moi et comprends bien, le moindre de mes fils,
rien ne doit t’effrayer ou te peiner.
Que ton cœur ne soit pas troublé.
N’aies pas peur de cette maladie, ni d’aucune autre maladie ou angoisse.
Ne suis-je pas là, moi qui suis ta Mère?
N’es-tu pas sous ma protection?
Ne suis-je pas ta santé?
Ne reposes-tu pas heureux en mon sein?
Que désires-tu de plus?
Ne sois pas malheureux ou troublé par quoi que ce soit.
Ne sois affligé pas la maladie de ton oncle, il n’en mourra pas.
Sois assuré qu’il est maintenant guéri”.

Et à ce moment son oncle fut guéri comme il devait l’apprendre par la suite.

Quand Juan Diego entendit ces mots de la Dame du ciel, il était grandement consolé. Il était heureux. Il la supplia de l’excuser afin qu’il aille voir l’évêque et lui porter le signe ou la preuve afin qu’on le croie. La Dame du ciel lui ordonna de grimper au haut de la colline où ils s’étaient précédemment rencontrés.




Elle lui dit:

"Grimpe, ô le moindre de mes fils , jusqu’au haut de la colline; là où tu m'as vue et où je t’ai donné des instructions, tu verras différentes fleurs. Coupe-les, cueille-les, rassembles-les et puis viens les porter devant moi.”

Juan Diego grimpa sur la colline immédiatement, et comme il atteignait le sommet il fut stupéfait; de voir qu’une telle variété de fleurs étaient en floraison bien avant la saison où elles devraient bourgeonner car hors de saison elles gèleraient. Elles étaient parfumées et recouvertes des gouttes de rosée de la nuit qui ressemblaient à des perles précieuses.

Il commença immédiatement à les cueillir. Il les assembla et les plaça dans son tilma.

Le haut de la colline n’était pas une place où pourrait fleurir n’importe quelle fleur car il y avait beaucoup de rochers, de ronces, d’épines, de nopales et de mezquites. Occasionnellement de l’herbe poussait mais c’était au mois de décembre quand la végétation n’était pas gelée.

Il descendit la colline immédiatement et porta les différentes fleurs qu’il avait cueillies à la Dame du ciel qui, en les voyant les prit entre ses mains et les plaça à nouveau dans son tilma, lui disant :

"ô toi, le moindre de mes fils , cette variété de fleurs est une preuve et un signe que tu porteras à l’évêque.
Tu lui diras en mon nom qu’il y verra là mon voeu et qu’il doit s’y conformer.
Tu es mon ambassadeur, le plus digne de ma confiance.
Je te l’ordonne rigoureusement de ne déplier ton manteau qu’en présence de l’évêque et de lui montrer ce que tu portes.
Tu lui raconteras bien tout; tu lui diras que je t’ai ordonné de grimper au haut de la colline et de cueillir les fleurs;
et aussi tout ce que tu as vu et admiré afin que tu puisses persuader le prélat d’accorder son soutien à ma demande qu’une église soit construite.”

Après les conseils de la Dame du ciel, il prit le chemin qui mène directement à Mexico, heureux et sûr du succès, portant avec beaucoup de précaution le contenu de son tilma afin que rien ne s’échappe de ses mains et s’enivrant du parfum de cette variété de belles fleurs.


LE MIRACLE DE L’IMAGE NON FAITE PAR L'HOMME

Quand il arriva au palais épiscopal, le majordome vint à sa rencontre ainsi que d’autres serviteurs du prélat..Il les supplia de dire à l’évêque qu’il voulait le voir, mais personne ne voulait le faire, ils faisaient semblant de ne pas l’entendre, probablement et parce qu’il était trop tôt ou parce qu’ils le connaissaient comme étant un importun et qu’il les harcelait; de plus, leurs collègues leur avaient raconté qu’ils l’avaient perdu de vue quand ils l’avaient suivi.
Il attendit longtemps. Quand ils virent qu’il avait attendu longtemps debout, abattu, ne faisant rien, attendant d’être appelé et paraissant avoir quelque chose dans son tilma, ils s’approchèrent de lui afin de savoir ce qu’il portait.
Juan Diego voyant qu’il ne pouvait cacher ce qu’il portait et sachant qu’il serait molesté, bousculé, lacéré, ouvrit un peu son tilma là où se trouvaient les fleurs. En voyant cette variété de fleurs, hors saison, ils furent complètement stupéfaits parce qu’elles étaient si fraiches, en pleine floraison, si parfumées et si belles. Ils essayèrent de s’en emparer et de tirer quelques unes mais ne réussirent à aucune des trois fois qu'ils osèrent le faire.
Ils ne réussirent pas parce qu’à chaque fois qu’ils essayaient de les prendre, ils ne purent voir les fleurs réelles. A la place elles paraissaient peintes, imprimées ou cousues sur la toile.

Ils allèrent alors dire à l’évêque ce qu’ils avaient vu l’informant que l’Indien qui était venu à plusieurs reprises voulait le voir et qu’il avait sûrement une raison pour l’avoir attendu avec anxiété si longtemps et être si désireux de le voir.
En entendant cela l’évêque comprit qu’il avait apporté la preuve pour confirmer ses dires afin qu’il se conformât à la requête de l’Indien. Il ordonna de le faire entrer immédiatement.
Dès son entrée Juan Diego s’agenouilla devant lui comme à l’accoutumée et raconta à nouveau ce qu’il avait vu et admiré ainsi que le message.
Il lui dit :
” Monseigneur, j’ai fait ce que tu as commandé, je suis allé dire à mon Ama, ma Dame du ciel, Sainte Marie, précieuse Mère de Dieu que tu as demandé un signe et une preuve afin que tu puisses croire qu’il faut construire une église là où elle l’a demandé; je lui ai aussi dit que je t’avais donné ma parole que je rapporterais un signe et une preuve de son désir comme tu l’as demandé. Elle se montra condescendante et agréa à ta requête . Tôt ce matin elle m’a envoyé te voir à nouveau; je lui demandais une fois encore le signe afin que tu puisses me croire et elle me dit qu’elle me le donnerait et elle s’y conforma.
Elle m’envoya au haut de la colline, là où j’avais l’habitude de la voir, pour cueillir une variété de roses de Castille*. Après les avoir cueillies je les lui ai portées, elle les a prises de sa main et les a placées dans mon vêtement afin que je te les porte et te les donne en personne.
Même si je savais que le haut de la colline n’était pas un endroit où pousseraient des fleurs car il y a beaucoup de rochers, de ronces, d’épines, de nopales et de mezquites, j’avais encore des doutes. Quand je me suis approché du haut de la colline, je vis que j’étais au paradis où il y avait une variété d’exquises roses de Castille, couvertes de brillante rosée et je les ai cueillies immédiatement. Elle m’a dit que je devais te les porter et je me suis exécuté afin que tu puisses voir en elles le signe que tu m’a demandé et te conformer à son vœu; aussi et mon message soient crédibles. Voilà. Reçois les.”

Il déplia son vêtement blanc où il avait mis les fleurs et quand toutes les différentes variétés de roses de Castille tombèrent à terre apparut soudain le dessin de la précieuse Image de la toujours vierge Sainte Marie, Mère de Dieu, comme on la voit aujourd’hui dans l’église de Tepeyac, nommé Guadalupe.

Quand l’évêque vit l’image, lui et tous ceux présents tombèrent à genoux. On l’admira beaucoup. Ils se levèrent pour la voir, ils tremblèrent et, avec tristesse, ils démontrèrent qu’ils la contemplaient avec leur coeur et leur esprit. L’évêque, avec des larmes de tristesse, pria et implora son pardon pour n’avoir pas accompli son vœu et sa requête. Quand il se releva, il détacha du cou de Juan Diego le vêtement sur lequel apparaissait l’Image de la Dame du ciel. Il le prit et le plaça dans sa chapelle. Juan Diego demeura un jour supplémentaire à l’évêché à la requête de l’évêque.

Le jour suivant l’évêque lui dit:
"Montre nous où la Dame du ciel désire qu’une église soit construite”
Et il invita immédiatement tous ceux présents à s’y rendre.

Correction :
* roses de Castille : C'est la première fois dans le récit original surtout qu'apparait ce terme. Car dans le Nican Mopohua, il s'agit de fleurs " de toutes sortes ". Corrigé dans le récit ici
Les témoins de l'enquête de 1666 parleront même de roses d'Alexandrie. Voir le livre du Père Brune


APPARITION A JUAN BERNARDINO

Après que Juan Diego eut montré l’endroit où la dame du ciel voulait que son église soit construite, il demanda la permission de prendre congé. Il voulait rentrer chez lui pour voir son oncle Juan Bernardino qui était gravement malade quand il l’avait quitté pour aller à Tlatilolco appeler un prêtre afin d’entendre sa confession et lui donner l’absolution.
La Dame du ciel lui avait dit que son oncle était guéri. Mais ils ne le laissèrent pas partir seul et l’accompagnèrent jusqu’à chez lui.
Comme ils arrivèrent, ils virent que son oncle était heureux et en bonne santé. Il était très stupéfait de voir son neveu ainsi accompagné et honoré, et demandait la raison d’un tel honneur. Son neveu répondit que lorsqu’il partit chercher le prêtre pour entendre sa confession et lui donner l’absolution, la Dame du ciel lui apparut à Tepeyac lui disant de ne pas être triste, que son oncle allait bien, ce qui l’a consolé . Elle l’a envoyé à Mexico voir l’évêque afin que ce dernier lui construise une maison à Tepeyac.

L’oncle témoigna de ce que c’était vrai qu’à cette occasion il fut guéri et qu’il l’avait vue de la même manière que son neveu, apprenant d’Elle qu’elle l’avait envoyé à Mexico pour voir l’évêque. La Dame lui dit aussi que, lorsqu’il irait voir l’évêque, il devrait lui révéler ce qu’il avait vu et lui expliquer de quelle façon Elle l’avait guéri miraculeusement et qu’Elle voulait être appelée La toujours vierge Sainte Marie de Guadalupe et que son image bénie soit aussi ainsi connue.

Juan Bernardino fut conduit en la présence de l’évêque afin qu’il l’en informe et lui donne un témoignage; son neveu et lui furent les invités de l’évêque chez lui jusqu’à ce que l’église consacrée à la Reine de Tepeyac soit construite là où Juan Diego l’avait vue.

L’évêque transféra l’image sacrée de la belle dame du ciel de sa chapelle privée à l’église principale afin que tout le peuple puisse voir l’image bénie et l'admirer .

La cité tout entière était sous le coup d’une grande émotion. Tous vinrent la voir , admirer l’image pieuse et prier. Ils s’émerveillèrent de son apparition dans ce divin miracle car aucune personne humaine de ce monde n’avait peint cette image précieuse.

Cette tilma conservée intacte malgrès le temps intiriguait les gens.
Plus tard, des scientifiques firent des examens approfondis sur ce bout de tissus et les découvertes furent renversantes. J'en ai déjà parlé, mais voici un résumé très bien fait.
Si le pps ne marche pas, cliquez sur le titre

J'ai posé des vidéos sur ce miracle ici mais en voici une autre, en espagnol..

Les nouvelles découvertes sur Juan Diego bouleversent les croyances habituelles !Elles donnent un tout autre éclairage au message de la Vierge de Guadalupe

« "Je te remercie, Père, d'avoir caché cela aux sages et aux savants et de l'avoir révélé aux tout-petits" Matthieu 11.25
Là, il ne s’agit pas d'un "petit"!

Car contrairement à ce que l’on croyait, les recherches actuelles dévoilent que San Diego n’était pas un indien pauvre, mais de souche noble, élevé par son oncle, né de l’union de Netzahualpilli et de la princesse Azcaxochitli.

Le Père Brune explique tout cela en détail dans son livre. C'est cela le "détail " de taille, rectifié par le Père Brune, et qui fait tout le sens du choix, par la Sainte Vierge, de Juan Diego

« Ce n’est pas pour sa gloire qu’elle a réclamé la construction d’une église au pied de la colline, mais pour nous transmettre l’Amour de Dieu :
« Là, je Le montrerais, je L’exalterais, je Le manifesterais, je Le donnerais aux hommes par tout mon amour personnel, mon regard compatissant, mon aide et mon salut. Car je suis vraiment votre mère compatissante, la tienne et celle de vous tous qui êtes en cette terre et de toutes les souches d’hommes de toutes sortes qui m’aiment, m’appellent, me cherchent et se confient à moi, car là j’écouterais leurs pleurs, leur tristesse, pour les soigner, guérir toutes leurs peines, leurs misères, leurs souffrances ». La Vierge enceinte de Guadalupe est venue nous donner Dieu et nous conduire vers Lui".
Père François Brune

Ce miracle est un des plus beaux arrivé jusqu'à présent. Il est tellement merveilleux qe l'on pourrait presque croire à un conte et le raconter en commençant par " Il était une fois..." s'il n'y avait la véracité du récit et les extraordinaires découvertes scientifiques autour de la tilma.C'est une céation de Dieu, cette belle histoire de Guadalupe ! Dieu est poète et plus que dis-je !

Dieu nous aime pour nous faire un tel cadeau, il aime le peuple mexicain mais aussi le monde entier à travers le Mexique! Qu'Il soit loué! Amen!



10 decembre 2012 :



mardi 4 décembre 2012

1. Barbara à fleur de peau

hebergeur d'image
Aujourd'hui c'est la Sainte Barbe ou la Sainte Barbara.
J'ai depuis hier accès à mon blog (j'ai eu quelques problèmes techniques) et j'en profite pour rendre hommage, en retard, à la chanteuse qui à le plus compté pour moi : Barbara
Le 24 novembre était l'anniversaire des 15 ans de sa disparition.
Je n'ai jusqu'à présent pas parlé d'elle, mais Barbara à bouleversé ma vie au sens concret du terme, on va le voir plus bas.
En surplus, j'ai eut d'énormes difficultés techniques avec mon blog alors que je tentais de rédiger ce billet le 24 novembre

J'ai découvert Barbara lorsque j'étais adolescente, je ne sais plus quand !
Pendant un certain temps, même Jean Ferrat était passé au second plan, c'est peu dire !
La seule chose que je puis dire, c'est que lorsque je l'ai découverte, j'ai admiré la chanteuse, la femme (peut-on les séparer), je l'ai aimée toute.

Adolescente, toujours en quête d'absolu, au milieu de mes complexes et de mes problèmes, révoltée, Barbara semblait un écho de moi-même.
Et beaucoup de femmes ont ressenti cela en l'écoutant.
 Elle m'à envoûtée, bouleversée. Il n'y avait rien d'elle que je pouvais rejeter.
Lorsqu'elle posait les doigts sur son piano il y avait une seconde où le temps semblait suspendu. Une note... et c'était comme si elle déclenchait le bruissement de la vie et que l'univers n'attendait que ça.
Sa voix qui paraissait parfois si fragile au point de paraitre au bord de la rupture la reflétait bien ; Fragile mais résistante, envers et contre tout (ce que je n'étais pas), marquée par les épreuves et une immense sensibilité mais aussi dans ce qu'on appellerait maintenant la résilience, sa voix, empreinte de pudeur et d'audace en même temps. Sa voix si belle, si jolie, si jeune!
Et un déferlement de sentiments si profonds et si intenses...Elle touchait les gens au plus intime d'eux-mêmes
avec passion et "violence " terme qu'elle employait souvent ! Elle était toujours écorchée vive et se donnait entièrement à son public.

“ Je ne connais pas de joie plus grande que celle de donner, de se sacrifier, de se dépouiller pour ceux que l’on aime ou pour ceux que l’on ne connait pas…quelque part. Vraiment je ne connais pas de joie plus grande. En fait je pense que tout est amour. Ma religion c’est l’amour. Si je n’avais pas chanté, sans doute je serais devenue bonne sœur ou putain. Je crois qu’il faut se bruler. Il faut vivre jusqu’à la déchirure, passionnément. » Barbara
Extrait d'une magnifique vidéo :


une autre interview :

Assoiffée d'absolu et de vouloir vivre, Barbara répondait à tout ce à quoi j'aspirais dans ma tête d'adolescente. Elle était la vie!
Elle était La Femme...
Et j'en ai fait des vertes et des pas mures !



" Monique Andrée Serf, dite Barbara (ou Barbara Brodi à ses débuts), est une auteur-compositeur-interprète française, née le 9 juin 1930 à Paris et morte le 24 novembre 1997 à Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, âgée de 67 ans et inhumée dans la 4e division du Cimetière parisien de Bagneux.
Sa poésie engagée, la beauté mélodique de ses compositions et la profondeur de l’émotion que dégageait sa voix lui assurèrent un public qui la suivit pendant quarante ans.

Biographie : Née dans le 17e arrondissement de Paris au 6 rue Brochant, Monique Serf passe dans ce quartier des Batignolles les premières années de sa vie entourée de ses parents, Jacques, juif alsacien et Esther Brodsky[Note 1], de sa grand-mère russe et de son frère Jean, de deux ans son aîné. La famille s’est agrandie : une deuxième fille, Régine, est née à Roanne en 1938 et un deuxième garçon, Claude, né à Tarbes en 1942.

Bien avant que la guerre éclate, sa jeunesse est marquée par des déménagements successifs rue Nollet à Paris en 1931, au 6 boulevard Gaston Crémieux à Marseille en 1937, ceux-ci redoubleront sous l’occupation nazie pour fuir la chasse faite aux Juifs sous le gouvernement de Vichy. S’y ajouteront les séparations pour déjouer les dénonciations. À la fin de la guerre, les membres de la famille se retrouvent au Vésinet.

Barbara aura à supporter le comportement incestueux de son père pendant son enfance. Elle refusera d'évoquer le drame en public, sauf dans ses Mémoires[1][réf. insuffisante] ".

extrait wikipedia, allez visiter : http://fr.wikipedia.org/wiki/Barbara
et aller voir, c'est splendide : http://mybabou.cowblog.fr/temoignages-157639/1.html


Poser des vidéos de ses chansons est une gageure.Ses chansons sont toutes belles..Alors le choix est difficile. Il y à celles que l'on connait et celles que l'on connait moins..Sauf pour les vrais fans

A mourir pour mourir :

Une petite cantate:


  J'étais tellement fan que j'aurais fait presque n'importe quoi pour la voir. Ou la rencontrer. Et un soir, alors que je vivais chez ma grand-mère à Toulouse, Barbara passait en concert. J'étais mineure alors, et c'était pas comme maintenant! Par téléphone, mon père avait dit NON, interdiction de sortir le soir, même avec une copine.

Il est vrai que je n'ai pu sortir le soir que lorsque j'étais pensionnaire chez les Soeurs, à Sainte Marie de Nevers, rue du Taur à Toulouse. Oui, c'est pour cela d'ailleurs que j'avais été renvoyée, en premier de la demi pension (on allait à plusieurs régulièrement manger dehors malgré les avertissements) puis de la pension : Avec une copine, on faisait les quatre cent coups, et...on montrait aux Soeurs des "permissions" de nos parents.... et on sortait.. Jusqu'au jour où le pot aux roses à été découvert.. J'y suis restée en externe. Mais j'en ais fait d'autres..!

Ma grand-mère qui me connaissait avait, ce soir là, prit des précautions : Elle avait fermé la porte à clef, comme d'habitude et mit la clé dans sa poche, ce qui était inhabituel et pas du tout prévu au programme!
Et le temps passait, le concert allait commencer...
J'étais donc privée de Barbara.

hebergeur d'image

C'est très vite qu'une idée à germée dans mon esprit, ce serait trop long à raconter ici, comment j'ai pu duper ma grand-mère, comment j'ai pu tromper sa vigilance, comment j'ai pu m'enfuir dans la nuit, prendre un dernier bus, avenue de l'URSS, après avoir récupéré la clé. Mais je l'ai fait! Ceux qui sont au courant ont bien rit, c'est digne d'un polar, vraiment!
Ce n'est qu'une heure après que ma grand-mère, devant se lever, s'est aperçu de mon absence. Le lendemain matin, elle rigolait en fait, et n'en à jamais rien dit à mes parents. Elle s'était inquiétée surtout.
Moi aussi, seule dans la nuit, j'avais tout de même prévu de l'argent pour un taxi pour le retour.
Et bien sûr, la deuixème partie du concert aura commençé, mais enfin, j'aurais vu Barbara, même de loin car la salle était grande.


Georges Moustaki et Barbara : "Pour une longue dame brune"

 




Ce que je vais raconter, je l'ai pardonné à mon père.
Comme Barbara à pardonné au sien. Mais pas pour les mêmes causes et pas pour les mêmes raisons

Nantes :

 

Ce soir là, encore un soir, alors que j'avais enfin réussi à me procurer l'adresse de Barbara, j'étais donc devant sa porte, je l'attendais.
Inconsciente, je ne m'étais même pas renseignée si elle était en tournée ou non, je n'étais même pas sûre qu'elle soit chez elle, ou si elle allait rentrer.. bientôt...
Je n'étais sûre de rien, le culot m'avait prit, et ne sachant comment faire, je m'étais retrouvée là.
Et voilà qu'au fur et à mesure que le temps s'écoulait, je réfléchissais.
Mais... qu'est-ce que j'allais lui dire ? Que je l'admirais ? Comme cela me paraissait ridicule! Dérisoire. N'avait-elle pas l'habitude ? Et être devant chez elle, comme ça, n'était-ce pas impudique ? Combien d'autres ont essayé ? J'apprendrais plus tard qu'il y en à eut plein, bien sûr!
Le temps s'écoulait et le trac me prit : Et si elle arrivait ? Mon coeur cognait. Voilà que je me trouvais tous les défauts!
En fait, il fallait simplement que je le fasse, d'aller chez elle comme un défi et après, je n'avais pas cette curiosité mal plaçée pour aller plus loin, la géner ou même par trop d'exaltation, lui faire peur, pourquoi pas ? En attendant c'est moi qui avait peur...
J'étais une très jeune femme qui avait ne soif d'infini et je m'étais rendue là où se trouvait pour moi cet infini : Barbara.
Et je repartis en priant le ciel de ne pas la croiser tellement que je me détestais. Je manquais tellement de confiance en moi !


Dans le métro en direction de Maison-Alfort, je réalisais autre chose : Bien que majeure depuis peu, c'était la première fois que je rentrais si tard, et sans prévenir et il était presque 22h30 ! Mon père n'acceptait pas que je sorte, c'était une tension entre nous, en fait, il était dépassé par la femme que je devenais et il n'arrivait pas à gérer cet état de fait. Donc j'étais comme " en liberté surveillée ". Mon père était très rigide à ce sujet. Cela ne pouvait pas durer. C'était l'ancienne éducation, tout cela est tellement dépassé maintenant, parfois trop..
Et la seule personne qui m'avait fait enfreindre la règle c'était Barbara (qui n'avait rien demandé).
Je savais ce que mon père pensais : Que j'avais un amant, ce qui n'était pas le cas.
Il devait être très en colère. Mais, à part deux gifles reçues dans toute mon existence, où il avait raison, rien de bien grave...!
A peine arrivée chez moi, à peine ais-je eut sonné que la porte s'est ouverte sur un homme hors de lui, qui hurlait " D'où tu viens ? "
J'ai eut juste le temps de répondre en exagérant un peu, sûre qu'il ne me croitrait pas " Papa, je viens de CHEZ Barbara ".
La gifle s'est abattue sur moi avec une violence rare, puis une deuxième qui m'à déstabilisée et  cognée contre le mur. Il hurlait des tas de choses, il y avait le mot " trainée " entre autre. Ses deux bras se levaient et s'abattaient sur moi, il avait perdu la tête. J'ai eut le temps de répéter cette phrase qui me semblait inutile " papa je viens de chez Barbara!" et je me suis protégée la tête, et malgrè l'étroitesse de l'entrée, j'ai réussis à lui échapper, à m'enfermer dans ma chambre. Ma mère tentait de le calmer en vain.

Après ? Ma vie à basculée.

En proie à une colère sans nom, je me dis que c'était finit. Que je partais. J'étais victime d'une telle injustice! J'irais chez une copine à Paris. Je regardais l'heure, il était 23h15 ou quelque chose comme cela. Il y avait encore des métros, il fallait faire vite!
Je sortis une valise de mon armoire et mit quelques affaires dedans et j'allais dans le couloir. Ma mère me regardait comme si c'était la fin du monde, impuissante devant ma détermination, bouleversée. Je lui dis brièvement ce que j'allais faire, mon père, immobile hurla que j'avais qu'à aller les retrouver mes amants, que dans la famille et chez les pieds noirs, on ne se comportait pas comme cela, mais déjà il ne bougeait plus de la salle à manger.
J'attrapais le dernier métro et j'arrivais chez une amie. Je n'avais rien, pas d'argent, pas de travail, mais j'en ai trouvé vite.
Lorsque, surprise de me voir débarquer à une heure pareille ses yeux tombèrent sur ma valise elle comprit tout de suite et me dit " Entre ".

C'est ainsi que assez vite, le "hasard" me fit rencontrer quelqu'un du spectacle et que je fut plongée dans le milieu du cinéma et de show business, étrange non ? Et  malgré mon jeune âge, je n'ai pas du tout été éblouie, et même, pour des raisons diverses, je n'aimais pas ce milieu. En prenant de l'âge je changerais d'avis, je relativiserais. Quelques rares célébrités me réconcilieront quelques temps avec toute cette ambiance, mais vraiment quelques temps.
Puis ensuite je rencontrais mon grand amour à travers quelqu'un qui s'occupait des sortants de prison, un charisme formidable lui aussi, dont j'ai déjà parlé à Noël dernier.
Mais je vais "ramer" comme l'ont dit car tous mes problèmes n'étaient pas réglés.


Un soir, très tard, récemment, j'ai écouté Europe1 .Je suis tombée sur un concert de Barbara. J'ai pleuré à des moments, pas de tristesse, d'émotion. J'ai beaucoup aimé (je ne sais plus qui commentait) certaines phrases sur elle. Des gens la voyaient triste, pas moi! Justement elle était la vie qui allait de l'avant avec optimisme, dynamisme, malgré toutes ses difficultés. Bien sûr qu'on est triste lorsqu'on à conscience de certaines réalités dans le monde, mais Barbara finissait toujours ses tours de chants par " le mal de vivre" disait le commentateur, chanson qui elle-même se termine dans la joie. Et c'est aussi ce que j'ai aimé chez elle. Avec cela, une telle sensibilité!
Elle avait de l'humour et à chanté les plus grands Brel, Brassens, lui-même intrigué et impressionné par Barbara. Elle à tourné avec Brel entre autre.
De son côté comique j'ai aimé lorsqu'elle chantait  " La biaiseuse ". Je ne l'ai pas trouvé en vidéo mais Marie Paule Belle l'à chanté aussi.
Voici le lien : http://youtu.be/nkSSO08oo0E

Lorsqu'elle interprète "Pénélope " de Brassens, elle est inimitable. Mais elle en à interprété plusieurs du répertoire de Brassens!



A l'Olympia elle avait dit à son public : " Vous savez l'Olympia, je m'en fou ! " Il fallait être Barbara pour dire cela. Alors que Léo Ferreé avait dit : " Les Dieux ont leur Olympe, les artistes ont leur Olympia ", Barbara elle, aurait pu très bien s'en passer et elle mettait les points sur les i. Pas de snobisme chez elle, jamais! L'Olympia, à ses yeux, n'était pas indispensable ni à sa carrière ni à son succès...

Son public était son battement de coeur  et un jour elle lui à fait ne déclaration d'amour sublime !

Ma plus belle histoire d'amour c'est vous :




Au début de sa carrière, elle à chanté " Mon pote le gitan " sur des airs de flamenco.

Gérard Ferrer le gitan marseillais à interprété L'aigle noir.
Personnellement, je le préfère lorsqu'il à chanté " Quand on à que l'amour" de Brel.
Mais bon, il fallait quand même le faire :
Delbart lui à dédié une rose ? Moi, je lui dédie des centaines que dis-je, des milliers de coquelicots. Je l'ai rêvée une nuit, il y à longtemps, allongée, souriante, dans sa longue robe noire, au milieu d'une prairie de coquelicots rouges vifs, c'était beau!
Le mal de vivre :



UNE AUTRE LUMIERE



Barbara est partie en 1997 et Marie-Paule Belle lui à fait un touchant hommage :

 

Barbara est morte ? En dehors de mes convictions sur l'au-delà, rien à voir avec ces certitudes, je dis qu'elle n'est pas morte. Elle avait un tel carisme, une telle présence, exigence, que ses vibrations restent. Elle n'est pas vraiment absente, on la sens là.
 Il suffirait de presque rien...