mardi 31 janvier 2012

6. Message d'Isabelle Lionnet du 31 Janvier 2012

hebergeur d'image


bonjour...ma petite mère "retrouvée"! nous ne nous étions pas perdues...mais tu es tellement débordée par les demandes proches ou lointaines...que tu ne peux pas tout assumer!les messages sont là depuis tant d'années...qu'il faut puiser dans ces premiers messages pour certains!!!et dans les plus récents pour ceux qui ont fait un certain chemin spirituel!!ne te culpabilises pas! tu fais tout ce que tu peux et je te remercie de toute mon âme!! il faut aussi que chacun se prenne en charge...avec de l'aide...si besoin...mais ne dit-on pas:"aide-toi...le ciel t'aidera!"? ce n'est pas une leçon de morale...mais une vérité...nous savons vos difficultés accrues dans ce monde tourmenté...mais essayez de garder le cap...avec foi...espoir...pensées positives...et sachez que nous faisons tout notre possible pour vous entourer et vous aider...n'en doutez pas...nos tant aimés...priez...comme vous pouvez...je vous redis tout notre amour.
haut les coeurs!
isabelle
le 31 janvier 2012
" la foi soulève les montagnes et l'espoir fait vivre!!"!gardez confiance....envers et contre tout!!

Surprise ! Un message d'Isabelle qu'elle transmet ( depuis longtemps déjà ) à sa maman, par ordinateur! Cela fait plaisir ce petit signe!
J'avais de toutes façons l'intention de parler à nouveau d'Isabelle Lionnet pour rappeler ses messages, au moins ceux posés ici. je ne voulais pas qu'ils "disparaissent " soient " engloutis " comme ça, dans mon blog
Effectivement, c'est important de "puiser" dans les messages précédents. Et en ces temps de crise, cela fait du bien de les relire...
Merci Isabelle, même si tu as déjà dit l'essentiel, comme c'est gentil de te rappeler à nous, d'être attentive..

hebergeur d'image


Clermont-Ferrand sous la neige. Et ça neige... !

dimanche 29 janvier 2012

5. Plus qu'un beau-frère, c'était un ami

Aujourd'hui, le 29 Janvier il y à un an, un de mes beau-frère nous quittait suite à une longue maladie.
Si des gens grandissent lors de leur maladie (ou font grandir l'entourage) ce n'est pas une loi universelle...
J'ai vu des personnes dans des épreuves terribles qui ne grandissaient pas pour autant. Cela m'avait surprise d'ailleurs mais... Cela m'avait fait beaucoup réfléchir..

Je pense que ceux qui grandissent à ces moments là ne font que réveler la profondeur inhérente à leur nature. C'est le cas de mon beau-frère.

Je souhaite lui rendre hommage, non pas avec mes mots, non pas avec mes états d'âme, mais avec les mots des autres, de quelques poètes qui chantent l'abence (quelle soit due à la mort ou à l'éloignement, c'est le cas pour celle de Cabrel, auteur-compositeur).

Trop d'émotion... Seul le titre de ce billet témoigne de quelque chose de personnel vis à vis de mon beau-frère. Car si on ne choisit pas sa famille, on peut choisir ses amis...

Et il était plus qu'un beau-frère pour moi : C'était un AMI.

Un monument :


Très belle chanson de Francis Cabrel sur l'absence :


En terminant par Jean Ferrat :



TU AURAIS PU VIVRE ENCORE UN PEU JEAN FERRAT par Kashuc


On se reverra un jour...


hebergeur d'image


Lien précédent : http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2011/01/4-mais-on-pleure-quand-meme.html


http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2010/11/8-ditez-aux-gens-que-vous-aimez.html


http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2009/09/1-message-disabelle-lionnet-du-3.html

lundi 23 janvier 2012

4. Hier cela faisait 5 ans déjà : l'Abbé Pierre


" Henri Grouès, dit l'Abbé Pierre, (né le 5 août, 1912 à Lyon, France) est un prêtre français, fondateur en 1949 d'Emmaüs, une organisation pour les pauvres et les réfugiés.

Enfant d'une riche famille aisée et pieuse de soyeux lyonnais, son père, homme de bonté, visait les plus démunis, emmenant parfois ses enfants, au nombre de sept, dont il est le troisième. À 12 ans, il accompagne son père à la confrérie séculaire des Hospitaliers Veilleurs, où les bourgeois se font coiffeurs barbiers pour les pauvres.

À 16 ans, il veut se faire franciscain, cependant il devra attendre 17 ans et demi. À ce sujet il déclara "On me disait beau gosse, peut-être même un peu mondain, pourtant, le lendemain je serai moine".

En 1931, il renonce à tout héritage et entre chez les capucins. En religion, Henri Grouès devient frère Philippe. En 1932, il entre au cloître au couvent de Crest. Il est ordonné prêtre en 1938. En avril 1939, il devient vicaire à Grenoble.

Vient la Seconde Guerre mondiale, où il est mobilisé comme sous-officier dans le train des équipages, en décembre 1939.

En juillet 1942, deux juifs pourchassés lui demandent de l'aide. Il découvre alors les persécutions et s'engage immédiatement, apprend à faire les faux papiers. Dès août, il commence à faire passer des juifs en Suisse.

Il participe à la création de maquis dans le Vercors et la Chartreuse.

Il aide les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). Il prend le nom d'Abbé Pierre dans la clandestinité. En 1944, il passe en Espagne, puis rejoint Charles de Gaulle à Alger.

Il devient une haute figure de la Résistance.

Après la guerre, il est député de Meurthe-et-Moselle aux deux Assemblées nationales constituantes (1945-1946), comme indépendant apparenté au Mouvement républicain populaire (MRP), puis à l'Assemblée nationale de 1946 à 1951, où il siège au groupe MRP.

En 1947, il est vice-président de la Confédération mondiale, mouvement fédéraliste universel. Avec Albert Camus et André Gide, il fonde le comité de soutien à Garry Davis, citoyen du monde.

Il fonde en 1949 l'association Emmaüs (du nom d'un des épisodes des évangiles) d'aide aux déshérités, particulièrement aux sans-abris. Il commence ainsi, dés 1950 par la communauté d'Emmaüs Neuilly-Plaisance.

Les communautés Emmaüs se financent par la vente de matériels et d'objets de récupération et construisent des logements. C'est une organisation laïque. Le parlementaire quitte l'enceinte du Palais-Bourbon, le soir venu pour aller rejoindre les gueux, les miséreux.

Grand sportif, il n'hésitera pas à faire des plongeons spectaculaires pour attirer l'attention du public et des médias.

En 1952, il participera au jeu "Quitte ou double" pour alimenter financièrement son combat, où il gagnera 254 000 francs.

L'abbé Pierre acquiert sa notoriété à partir du très froid hiver de 1954, meurtrier pour les sans-abris pour une «insurrection de la bonté». «Il y a 50 ans, tous sortaient à peine des atrocités de la guerre. Tous avaient dû fuir, chacun se sentait proche des réfugiés. Les gens se rappelaient la souffrance et la peur. Ils étaient davantage prêts à réagir. Mais on ne renouvelle pas des faits historiques comme celui-là.»

Le jeune prêtre lançait le 1er février 1954 un appel sur les antennes de Radio-Luxembourg (RTL) :

« Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée. Devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre les hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous en prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France, merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux sans-abri. Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : 500 000 couvertures, 300 grandes tentes américaines, 200 pöêles catalytiques. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse, ne couchera ce soir sur l'asphalte ou les quais de Paris. Merci ». Le lendemain, la presse titra sur « l'insurrection de la bonté ».
L'appel rapportera 500 millions de francs en dons.



Colère de l'abbé PIERRE par epyion93


En 2005, dans son livre Mon Dieu… pourquoi ?, rédigé avec Frédéric Lenoir, il déclare qu'il a eu des relations sexuelles alors qu'il était tenu par son serment d'abstinence. Aucune de ses relations n'a duré, car il était tiraillé entre son désir et son vœu de célibat. À ce sujet, il se prononce pour une réforme de la politique de l'Église en faveur du mariage des prêtres. Et ne comprend pas l'interdiction de Jean-Paul II et de Benoît XVI, car ils autorisent le mariage des prêtres dans les pays orientaux. De plus, il voit dans cette autorisation un moyen de lutter contre la pénurie de nouveaux membres de l'Église.

Il se prononce également pour l'ordination des femmes et ne s'oppose pas à l'homoparentalité, à condition que les enfants ne subissent aucun préjudice psychologique ou social et explique notamment son opinion sur le fait « qu'un modèle parental classique n'est pas nécessairement gage de bonheur et d'équilibre pour l'enfant ». Mais il se déclare contre le mariage et préfère y substituer une « alliance » homosexuelle. Car selon lui, le mariage homosexuel « créerait un traumatisme et une déstabilisation sociale forte ».

L'image du grand barbu en soutane, en grosse pèlerine et godillots forge vite son statut de « héros légendaire », de « juste ». Il a une très grande popularité en France, les enquêtes d'opinion qui la mesurent le placent souvent en tête, notamment celle annuelle du Journal du Dimanche. Il a demandé à être retiré de la liste des nominés. « C'est à la fois une arme et une croix », avoue-t-il.

Encore dans les dernières années de sa vie, malgré la maladie et l'âge, il est descendu dans la rue pour soutenir la cause des pauvres. Il a donné sa crédibilité et soutenu l'association Droit au Logement (DAL), qui dans les années 1990, ne cesse de bousculer les autorités en place, quelle que soit leur couleur politique, en réquisitionnant des logements laissés vides par leur propriétaire.

Convoqué à Boulogne au siège de la LICRA en 1998, il a préféré en perdre le titre de président d'Honneur pour rester l'ami de l'auteur controversé Roger Garaudy sans pour autant approuver toutes les prises de position de celui-ci.

Le 1er février 2004, 50 ans après son premier appel, l'Abbé Pierre a lancé un nouvel appel à la solidarité, depuis l'esplanade du Trocadéro à Paris, devant 6 000 personnes pour pallier l'incurie.

Il nous quitte lundi 22 janvier 2007 à 5h25 à l'hopital Val-de-Grace (Paris) à l'âge de 94 ans des suites d'une infection pulmonaire déclarée dimanche 14 janvier 2007 "

Je n'étais pas beaucoup là hier mais je tenais à rendre hommage à l'Abbé Pierre, qui est le personnage "politique" si j'ose dire pour qui j'ai le plus pleuré lors de sa mort.
Lorsque quelqu'un meurre, que j'ai connu ou connu indirectement, je peux allumer une bougie sur ma table de salon et mettre sa photo si possible, son nom en dessous pour prier.
Pour l'Abbé Pierre, ma table de salon était littéralement recouverte de bougies...

Une chanson poignante de Francis Cabrel " Madame X "





Dans le lien précédent, je parlais déjà d'Eric Cantona,
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Cantona

je remets le lien :
FONDATION ABBE PIERRE
Eric Cantona, pétition :


http://www.dailymotion.com/video/xnt5e7_l-appel-de-cantona-contre-le-mal-logement-porte-ses-fruits_news

Pour mémoire, autre lien :
http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2008/10/6-yalla.html

jeudi 19 janvier 2012

3. Bientôt les élections : Pour quel Cardinal voter ?

çà fait longtemps que j'en suis revenue, du vote....Je me demande si je ne vais pas voter blanc, mais voter pour exprimer mon mécontentement, même s'ils s'en foutent...
J'ai lu sur un blog qu'il y en avait marre des candidats qui passaient leur temps à critiquer leurs adversaires au lieu de parler de leur programme, marre de ceux qui insultent les autres (pour cela, nous avons eut à plusieurs reprises de très mauvais exemples lors de la présidence actuelle, très mauvais pour les jeunes que l'on dit "gouverner" on à vu le résultat..et s'il n'y avait que cela...) quand au programme...actuel en tous cas... Coluche, l'abbé Pierre doivent se retourner dans leur tombe, euh non, de là où ils sont, selon mes convictions, ils n'en pensent pas moins.. leur coeur doit saigner...
Ou bien ont-ils le secret espoir d'avoir semé des graines que personne ne pourra empêcher de faire germer, même si une petite poignée de minables s'y essait actuellement...
RAJOUT : Bravo à Eric Cantonna! Je pose le lien de la pétition à signer pour ceux qui ne l'ont pas fait (heureusement qu'il y en à qui réveillent les consciences) :



http://www.dailymotion.com/video/xnt5e7_l-appel-de-cantona-contre-le-mal-logement-porte-ses-fruits_news

Manger dans les poubelles est un délit que l'on brandit maintenant. Vous avez faim ? Crevez! Sinon, vous aurez une amende. Une amende à un SDF ? Mais avec quoi va t'il la payer? On nage dans le ridicule..

Que feront les autres, ceux de l'opposition ?...

J'aime ce qu'exprime Francis Cabrel dans cette chanson avec sa sensibilité son talent habituel!



Francis Cabrel Les cardinaux en costume par Rose-Noire-du-Boudoir


Dans cette vidéo, il y à quelqu'unes que je n'aurais pas mise, mais bon, c'est un choix personnel..

Pourrons nous aller vers un monde meilleur ? Je ne sais plus que penser moi qui balance si souvent entre la gauche et l'anarchie, par désespoir. L'anarchie, n'est-ce pas l'énergie du désespoir ? A certains aspects. J'ai souvent pensé comme cela..Quand il n'y à pas mort d'homme. Je ne parle pas d'une certaine façon de vivre anarchiste tranquilou quoique... est-ce toujours vraiment tranquille ?
Non, je pense à ceux qui, sachant doser certaines actions, savent donner des leçons indispensables aux "donneurs de leçons" comme dit Francis Cabrel. Ces donneurs de leçons qui ont grandement besoin qu'on leur en donne! Mais efficacement, pas n'importe comment...
Je pense que lorsque cela est nécéssaire, il faut deux choses : Le vote et l'action....J'ai toujours été comme cela. N'est-ce pas indispensable ... l'action ? Cela m'est arrivé d'y passer..
Je pense parfois à une conversation que j'ai eue sur une plage d'Ajaccio cet été. Il y avait une dame à côté de moi qui était corse. Je contemplais le paysage et spontanément je lui ai dit : " C'est tellement beau la Corse! Il faut la préserver vraiment!"
" oh oui "m'a-t'elle répondu... Et soudain avec un regard complice : " Mais nos jeunes s'en occupent ! " on à rit toutes les deux. J'étais émue de la voir contente, rassurée. Elle savait qu'elle pouvait compter sur eux, s'appuyer sur eux.

Pourrons-nous aller vers un monde meilleur ? Et faire entendre ce qu'il y à besoin de faire entendre ? Rompre ce silence assourdissant ?
Je jette toutes ces pensées comme cela, parce-que je ne suis pas seulement indignée mais en colère, dans une saine colère entendons-nous bien...Mais en colère tout de même.




Dieu que j'aime les chansons de Francis Cabrel! Quelle alchimie en lui...Il sait si bien décrire de terribles réalités et pourtant à le don de ne jamais me plonger dans le découragement. Il est tonique au contraire et m'inspire une sorte de bien être et d'harmonie, un peu comme le faisait Jean Ferrat.


Bonne nuit.
hebergeur d'image

Liens précédents où il y à des chansons de Francis Cabrel, quelque soit l'intitulé du billet :
http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2008/03/ca-ne-va-pas-plaire-tout-le-monde.html
http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2008/03/dimanche-de-pques.html
http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2009/04/2-quest-ce-quon-nous-apprend-lecole.html
http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2009/05/2-message-disabelle-du-4-mai-2009.html
http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2010/11/8-ditez-aux-gens-que-vous-aimez.html

mardi 17 janvier 2012

2. La casa del sol

Il fait froid à Clermont-Ferrand ! Brrr! Il me faut me réchauffer, aussi, je vais dans la casa del sol écouter du flamenco avec Enrico Macias!

La casa del sol


envoyé par pnbenm

hebergeur d'image


Restons en Espagne et prenons plaisir à entendre Enrico Macias interpréter un grand classique. C'est beaucoup de travail.. Et il l'à fait !

Asturias (Albéniz)


envoyé par fadox101

Asturias : " Un morceau de musique, extrait de la Suite espagnole, écrit par Isaac Albéniz pour piano puis transcrit pour guitare à de nombreuses reprises (version la plus célèbre par Andrés Segovia).

Isaac Manuel Francisco Albéniz, né le 29 mai 1860 à Camprodon (Province de Gérone, Espagne) et mort le 18 mai 1909 à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques, France), est un pianiste et compositeur catalan. Il est particulièrement renommé pour ses œuvres pour piano inspirées de la musique folklorique espagnole. Francisco Tárrega transcrivit pour la guitare un grand nombre de ses pièces. Ces transcriptions participent aujourd'hui grandement à la renommée d'Albéniz ". Extrait wikipedia

Moins froid ? Tant mieux ! Bonne journée à vous tous..

hebergeur d'image


Lien précédent sur Enrico Macias :
http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2011/10/1-chante-enrico.html


Et sur l’Espagne, entre autre, avec une autre œuvre classique magnifique :
http://fleurdecorailpassiongitane.blogspot.com/2010/02/1-lecho-de-lespagne.html

vendredi 6 janvier 2012

1. Le jardin dévasté.



envoyée par mirrlauu

Jusqu'où irons-nous dans la destruction de notre environnement ? Nous ne sommes pas responsables, nous, les petits particuliers, de la pollution de l'environnement, pas directement! On nous culpabilise et on nous demande de prendre moult précautions pour préserver l'environnement mais à quoi cela sert-il ? A rien..Tant que les multinationales continueront, par soif de profit de polluer la terre, jusqu'en Alaska ! On se moque de nous et on ferait bien de s'attaquer directement à la source du problème. Je sais, certains s'y essaient et c'est la lutte du pot de terre contre le pot de fer..

hebergeur d'image

Buron auvergnat

A chaque fois que j'arrive face à des vieilles maisons dans des bourgades, des vieilles maisons qui souvent menacent de s'écrouler, je le reconnais, je sais qu'elles seront détruites pour être remplacées par des appartements en béton, aux couleurs et aux volets bleus, oranges ou vert, toutes les mêmes, sans âme. Si ce n'est pas par des affreux immeubles..dans lequel je vis aussi! Bien que le mien ne soit pas trop moche et trop haut. Ceci est très présent en moi, qui ai beaucoup vécu et grandi à la campagne dans le Gers, à SAUBOIRE-Manciet, près d'Eauze, capitale de l'Armagnac. Pour moi, les pierres ont une âme, elles sont vivantes, ainsi que les vieilles demeures. Les pierres sont des minéraux et c'est pour cela qu'elles vibrent, qu'elles emmagasinent l'atmosphère ambiante, peut-être même des bribes d'histoire humaine, peur-être. Contrairement à ces choses carrés ou rectangulaires dans lesquelles nous vivons la plupart du temps. C'est pour cela que j'ai toujours aimé la chanson de Graeme Allright, je la connais par coeur!



envoyée par Bobineland

Vivre dans la pierre est devenu un luxe...

Je me rappelle. Aussi loin que remontent mes souvenirs, lorsque nous arrivions au Pesquidou (nom de la ferme), je descendais précipitamment de la voiture et sans prendre le temps de dire bonjour à ma famille, oui oui, je me précipitais vers les champs en courant, je rejoignais l'étendue des prés, l'orée du bois, j'avais besoin de cette prise de contact immédiate avec la nature. Ma mère s'exclamait à chaque fois : " Mais tu pourrais dire bonjour!" et mon père répondait : " Laisse là, elle va revenir! " et ma tante et on oncle et ma cousine ne s'en offusquaient jamais, on me comprenait. Et je revenais aussitôt et me jetait à leur cou. C'était toujours comme cela, comme un rituel! J'étais comme happée par la nature.
Nous n'avions pas l'eau courante (mais nous avions la télé), et j'allais la chercher dans deux seaux chez les voisins, plus modernes. Je traversais les vignes à la nuit tombante, je m'inventais des peurs..J'ai travaillé à la ferme et j'ai fait aussi parfois les vendanges.
Je me refaisais une santé à chaque fois. C'est pour cela que l'on m'y conduisait souvent. Comme je n'avais pas constamment mes parents sur le dos à ces moments là, l'anorexique que j'étais semblait temporairement disparaître.
J'égrenais le maïs dans le grenier, je donnais à manger aux poules, aux canards (je reconnais n'avoir jamais pu égorger un poulet cependant), l'eau grasse de la vaisselle, je la mélangeais avec du son et des carottes dans deux grands seaux et j'allais nourrir les cochons.
Et que les gens de la ville se taisent car ils n'y connaissent rien : Dans la porcherie, je plongeais mes mains dans la paille pour prendre le dernier petit cochon né que je câlinais, c'était tout le temps comme ça. La mère me laissait faire, impassible. Ce petit cochon que j'avais baptisé d'un prénom, comme mon oncle avait baptisé ses vaches de noms de Présidents de la République ou autres hommes politiques importants hebergeur d'image. Cela se faisait à la campagne...

Jamais vivre ainsi...Et j'étais heureuse.

Ma chambre était contiguë à l'étable si bien que je n'avais jamais froid l'hiver.
La nuit, je me levais quelques fois pour aller dans la salle commune écraser des cafards qui faisaient du boucan près de la cheminée et les jetait dans le feu. Puis, de guerre lasse je restais sous mon édredon et finissais par m'endormir. Bercée par l'écho du souffle puissant des vaches derrière le mur..



Le matin, le cri saccadé des dindons près de la marre me réveillait en premier, suivi du jacassement des oies en procession puis des canards. J'écoutais un petit moment avec délice. Et je me levais, prenais un seau et allait traire les vaches, manuellement bien sûr! C'était une petite ferme. Mon oncle, le frère de ma mère, n'avait que 6 vaches.
J'avais mon premier bol de lait tiède et mousseux, en petit déjeuner avec tout le reste, confiture, pâté.. On ne se formalise pas à la campagne, les petits déjeuners mélangent souvent le sucré et le salé!
Puis souvent j'accompagnais mon oncle aux foins. Quand ce n'était pas, l'été, ces fastidieux devoirs de vacances que j'accomplissais en soupirant.
Quelle joie lorsque Tonton Georges m'offrit ma première paire de sabots q'il avait lui-même confectionnée! Où sont-ils maintenant ?

Une fois par semaine, ma cousine Elia et moi allions au lavoir. Nous transportions le linge sale et traversions le petit bois, c'était toute une aventure..Puis nous l’essorions autant que nous pouvions Mais au retour était était plus lourd quand même...

Puis le progrès est arrivé avec ses avantages et ses inconvénients. Les machines sont venues alléger le travail des fermiers et remplacer la main d'oeuvre humaine et les fermiers sont devenus individualistes. C'est ainsi.
Finit les réunions entre fermes!
J'ai connu le dernier dépiquage du blé où nous nous réunissions toutes les fermes à la ronde pour nous entraider, avec ces immenses repas... Après, ce fut chacun pour soi...

J'entends encore l'écho du Gers de mon enfance et de mon adolescence, l'écho de la voix de Tonton Georges qui grondait fort les vaches qui traînaient à rentrer à l'étable, dans un patois.... pas très châtié et que je ne répéterais pas ici!hebergeur d'image. Tonton Georges qui avait toujours les larmes aux yeux lorsque je repartais, tant il m'aimait...Que d'amour j'ai eut au Pesquidou!
Il y aurait tant de choses à raconter...

hebergeur d'image
Lac Servière près de Clermont-Ferrand, ancien cratère, 1202 m


Oui, j'ai souvent pensé que j'avais eu de la chance de connaitre la vraie campagne, même si j'ai connu une période vite révolue et combien de fois j'ai plaint ceux qui ne savent rien de tout cela, ceux qui sont nés dans le béton, l'asphalte et le bitume et c'est pour cela que j'aime cette chanson de Moustaki.
C'est également pour cela que j'ai souvent retenu ma mauvaise humeur devant les questions incessantes et moqueuse d'un ami de Paris, au sujet d'un monde qu'il ne connait pas mais qu'il voulait que je lui raconte. Il y revenait sans cesse à tel point que j'en avais marre parfois et puis je me disais qu'il cherchait à savoir. Mais je prenais conscience d'un tel fossé qui existait entre maintenant et... avant..

Et comme tous les poètes, Jean Ferrat aussi était un visionnaire :


Nostalgie du passé ! Quand tu nous tiens...

Dans ma vie, j'ai eu trois périodes fortes où j'ai été heureuse, malgré tout : Dans le Gers, à Toulouse chez ma grand-mère, et au contact des gitans et de leur musique.

Mais terminons en flamenco pour dynamiser tout cela ! J'ai commencé avec Georges Moustaki, je termine avec lui. N'oublions pas de le remercier pour toutes ces belles chansons qu'ils nous à offertes, lui qui ne peut plus chanter maintenant à cause de problèmes respiratoires je crois.



envoyée par gitano13120

...