mardi 8 juillet 2008

1. Libertad !

Je viens de rentrer, quelques jours seulement.. Je vais repartir, en plusieurs fois d'ailleurs.

C'est une joie violente que j'ai éprouvé le 2 juillet à l'annonce de la libération d'Ingrid Bétancourt et de quelques autres otages.

Il m'a fallu quelques jours d'ailleurs pour vraiment réaliser, je ne dois pas être la seule tout en luttant, de ne plus savoir s'il fallait espérer ou pas, à osciller sans cesse...
Comme à Amnesty intenational où il me fallait me battre des mois, parfos même des années pour faire libérer un prisonnier alors qu'une centaine rentrait derrière...

Avant même de partir, j'étais revenue à mon billet "Pido Libertad" de mars. Je ne savais plus que penser mais ne voulais pas me résigner.

Mais le combat continue....

C'est sans doute notre action à tous dans le monde qui a permi la décision et le réussite de Monsieur Uribe, Président de la République de la Colombie, que je salue profondement ici .

Cette action magnifique de l' armée colombienne est la résultante de tout un courant immense de pensée pour la liberté.

C'est le miracle de la pugnacité.

L'appel d'Ingrid aux comités
envoyé par hennecfr



Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom


Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom


Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom


Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom



Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom


Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom


Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom


Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom


Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunis
J'écris ton nom


Sur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom


Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom


Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom


Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom


Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom


Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom


Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom


Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom


Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté!

Paul Eluard.

Alors plus que jamais, entendons les mots simples et si puissants d'Isabelle Lionnet...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y à beaucoup d'amour chez Ingrid Bétancourt, cela se ressent, de l'amour libéré peut-être. “Il n'y a pas d'amour de la part d'un être sans liberté. Ce qu'il appelle son amour n'est que la passion de cette liberté.” Joêl Bousquet

Je ne sais pas vraiment comment elle était avant son enlèvement au plus profond d'elle-même, mais elle peut maintenant vraiment être efficace pour la lutte pour les libertés.
La liberté n’est pas un acquis, le contraire est illusion.Nous ne naissons pas libres, nous passons notre vie à lutter pourles libertés.
Brocéliande

Fleur de corail Jeannine Toiron-Vaquié a dit…

Exact Brocéliande, les hommes ne naissent ni libres ni égaux en droit....
les droits sont déjà tronqués suivant la naissance.
Merci à tous.